Nom de code : Cerbère de Pierre-Etienne Bram

 627 pages. Publié en 2022.


Nouvelle-Athènes, an 2136. Dans un monde dévasté par une catastrophe nucléaire, Alcide est accusé du meurtre de sa femme et de ses deux enfants. Il n'en garde aucun souvenir mais les preuves l'accablent. Condamné à mort, il se voit proposer un marché par l'empereur Eurysthée : mener à bien douze travaux périlleux à travers le pays. S’il réussit, il évitera la potence… et peut-être saura-t-il enfin ce qu’il s’est vraiment passé. Qui a assassiné la famille d’Alcide ? Pourquoi ces douze travaux ? Et pourquoi Héra, une déesse de l'Ancien Temps, met-elle tout en œuvre pour le voir échouer ?




Mon avis :

Recevant Pierre Etienne Bram en dédicace, il était normal que je lise un autre de ses romans après le très bon perdus sur la lune, mon choix s'est dirigé vers nom de code cerbere. De la SF mélangé à de la mythologie grecque ? Il n'en fallait pas plus pour me donner envie ! Et j'ai bien fait !

J'ai donc dévoré ce one shot intelligent, dense et bougrement addictif ! On suit Alcide, Abdère et Philos dans leur quête des travaux de l'empereur pour espérer un jour leur liberté. Mais on le sait, l'empereur est un sournois et son objectif principal n'est pas de leur rendre leur liberté.

Action, rebondissements, révélations, drames, technologie et mythologies, les ingrédients de ce roman de SF sont incroyables et permettent vraiment d'apprécier le roman. Alcide est un homme taciturne qui a perdu sa famille, mais qui au fur et à mesure va se révéler un peu plus humain. Les différentes missions sont chaque fois plus dangereuses et on se demande toujours comment Alcide va réussir à la mener à bien. 

Le côté SF est vraiment bien mis en avant de par les nombreuses technologies que l'auteur nous propose, les robots et humanoïdes qui croisent la route de notre héros. Certains sont marquant et leur rôle sera déterminant pour connaître la vérité. Mais ce côté technologique ne fait pas tout car nous avons aussi un côté très fantastique avec les Dieux Grecques qui sont présents et continuent comme à leur habitude de se jouer des humains, profitant de leur pouvoir et de leur immortalité pour en faire de véritables marionnettes.

Malgré sa densité, nom de code Cerbere se dévore et on ne voit pas les pages défiler. Non seulement l'auteur maîtrise son récit, mais il maîtrise aussi totalement l'évolution de la trame et de ses personnages. J'ai souffert face à certaines scènes que je trouvais horrible tant on se prend au jeu et on commence à apprécier les personnages. L'auteur a développé un univers froid, sans émotion où les gens ne recherchent que leur bénéfice et leur plaisir, détruisant la vie autour d'eux. Les "monstres" qu'Alcide affrontera m'ont pour certains beaucoup peiné parce qu'ils ne sont que la conséquence de l'Homme avide de pouvoir et de domination.

Nom de code Cerbere est donc un roman SF apocalyptique qui malgré son côté mythologie porte à la réflexion. Parce qu'une fois encore c'est l'Homme qui est responsable de tant d'horreur sur la Terre et qui sera l'auteur des conséquences de plusieurs milliers d'années de guerre et de destruction.

Chapeau à Pierre-Etienne Bram pour avoir su créer un roman aussi complet et extraordinaire. 


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