Année d'édition : 2012
Edition : Asgard
Nombre de pages : 320
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Tout
au long de ses deux recueils, rassemblés en un seul volume, Nicolas
Liau nous propose sa vision des relations entre les hommes à travers des
manifestations surnaturelles ou oniriques qui, tantôt effraient, tantôt
intriguent, mais ne laissent jamais indifférent. Dans L'Ange de la
mélancolie, il développe un monde unique, dans lequel les rapports entre
hommes jouent la carte de l'amour, de la trahison et de la déception,
et où le fantastique devient l'ultime échappatoire à la folie. Il y pose
les bases d'une interrogation pertinente sur notre capacité à
comprendre autrui et à l'accepter. Chaque nouvelle devient une petite
perle douce-amère qui saisit aux tripes et perturbe le lecteur. Dans
Quand je serai grand, je serai mort, salué par la critique et
entièrement révisé et recomposé, il propose un monde plus nuancé, teinté
de l'eau des contes, dans lequel la réalité se tord pour laisser place à
des surgissements étranges ou inquiétants. Touché par la grâce, chacun
de ses récits ouvre les portes d'une autre dimension où les lois
naturelles n'ont plus cours et où le lecteur se retrouve déstabilisé par
ce qui survient. Dans des environnements réalistes ou merveilleux, il
peint, dans un style poétique et soigné, des apparitions qui changent le
quotidien de ses personnages et entraînent le lecteur dans un univers
unique, qui fait de cet auteur, un sérieux espoir de la littérature de
genre en France.
Nicolas Liau nous propose un recueil obscur où il décide de nous montrer
la part obscure de plusieurs personnages selon diverses situations.
Chaque
fois j'ai été captivée par le style de l'auteur qui est fluide et
possède une belle poésie malgré la dureté de ses nouvelles. Des textes
poignants, malsains et un peu glauques qui pourtant nous font réfléchir
et douter de ce que l'on a lu.
Certaines de ses nouvelles sont
pourtant mieux maîtrisées que d'autres, ou alors c'est une question de
sensibilité. Il suffit de voir nos héros désespérés qui cherchent chacun
à leur manière un peu de bonheur et n'hésiteront pas à utiliser tous
les moyens mis à leur disposition pour se faire. D'un simple jeune homme
qui écoute les cœurs, on en vient à lire une nouvelle sur la différence
et la peur de l'inconnue. Nicolas Liau offre avec brio des analyses du
comportement humain tellement criant de réalisme que cela en devient
gênant pour nous.
Ainsi, le garçon qui écoutait les cœurs est une
nouvelle magnifique et tragique sur la perte d'un souvenir heureux qui
fait battre le cœur de ce garçon. Belle leçon de vie aussi sur les gens
qui ne parviennent plus à s'aimer et qui n'ont plus foi en l'amour.
L'auteur nous offre ainsi plusieurs nouvelles qui ne vous laisseront pas
indifférentes. Entre ces héros qui ont une existence difficile et
solitaire cherchant à trouver une étincelle dans leur monde (pour la
plupart des nouvelles d'ailleurs) et ceux qui n'attendent plus rien de
la vie, on est forcément attristé par leur sort. Trois petites goulées
de mort pur m'a fait froid dans le dos et m'a émue tant l'auteur
parvient à donner une essence unique à cette nouvelle désespérante.
J'ai
beaucoup aimé aussi le fait que l'homosexualité soit un thème si fort
et présent pour nos héros parce que cela donne un effet plus triste aux
nouvelles. Parce que justement le fait est que nos personnages ont une
sensibilité exacerbée et forte. L'auteur n'écrit pas seulement des
nouvelles, mais pour le coup, il couche des tas d'émotions sur papier,
nous entraînant dans une ronde émotionnelle très forte.
La grande
majorité des nouvelles a su me faire cet effet si particulier (Enfer et
Damnation par exemple ou encore les excellents Il regardait le monde
par la racine, Frau Welt et Deux pieds dans la tombe)moi qui ne suis
pourtant pas sensible, j'avoue avoir eu la chair de poule devant le
destin si tragique de bon nombre des protagonistes.
Ma note : 8/10
ça a l'air super intéressant, et en plus j'adore la couverture *o* que je trouve à la fois un peu gênante et mystérieuse et ... bref trop bien. L'histoire me semble original et ta critique donne vraiment envie !
RépondreSupprimerIl a l'air plutôt pas mal dans son genre =)
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