Qu’un sang impur de Michaël Mention

 336 pages. Publié en 2025.


Roman apocalyptique, Qu’un sang impur dissèque le vivre-ensemble dans une atmosphère à la John Carpenter, entre 28 jours plus tard et The Walking Dead. Matt, jeune père de famille, savoure une bière en terrasse à Paris, quand se produit un étrange phénomène : toutes les feuilles des arbres tombent instantanément, avant qu’une onde de choc surpuissante ébranle la capitale. Attentat ? Séisme ? Explosion nucléaire ? À la suite d’un mouvement de panique sans précédent, et en l’absence d’informations, le président décide de confiner les habitants. Matt, Clem et leur fils de quatre ans se retrouvent prisonniers de leur immeuble en banlieue et tentent d’organiser le quotidien avec leurs voisins. Jusqu’à ce qu’une terrifiante épidémie gangrène la population… Entre solidarité, lâcheté et sacrifice, jusqu’où Matt et Clem iront-ils pour survivre et protéger leur fils ?

Mon avis :

Wahou ! Je ne m'attendais pas du tout à ça en commençant ce roman. J'ai été totalement captivée par l'histoire, les événements. J'ai eu le coeur malmené par cette lecture, vraiment, n'en ressortant pas indemne.

Pourquoi ce roman m'a-t-il autant pris aux tripes ? Et bien parce qu'il est dans notre actualité. On y évoque les guerres actuelles, le confinement dû au covid, le racisme, la politique, les réseaux sociaux... bref quand on commence ce roman on a l'impression que tout ce qui s'y dit est vrai. 

Matt est donc un père de famille lambda et lorsqu'on demande à la population de se confiner à cause d'un virus qui rend les gens fous, il va devoir protéger son fils et son épouse. Calfeutré dans leur appartement, ils vont devoir s'allier avec leurs propres voisins pour se protéger les uns les autres. Mais l'Homme est-il fait pour donner sa confiance lorsque plus rien ne va ? 

Clairement la tension est palpable dès le début et ce, jusqu'au dernières pages. Folie, trahison, égoïsme, cannibalisme... le pire de l'humanité est concentré dans cette histoire de virus qui n'est pas sans rappeler ce qu'on a vécu lors des confinements liés à la COVID. Comme un air de presque déjà vu et c'est, je pense, ce qui touche autant le lecteur. Et que dire de ce groupe que l'on suit, auquel on s'attache pour vivre des événements dramatiques dont on a du mal à se remettre ? 

C'est maîtrisé, bien construit et dans l'air du temps avec tous les thèmes évoqués par l'auteur. Le sort qu'il réserve à certains personnages est juste horrible ! On est là, spectateur de la déchéance humaine, du fait que certains s'octroient le droit de vie ou de mort sur d'autres personnes. Sous quelle légitimé ?

En bref, un roman apocalyptique dure, sombre et violent qui ne sera pas sans rappeler notre propre vécu !


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