288 pages. Publié en 2025.
Plus on regarde, plus ça devient étrange. Un blog inquiétant, un enfant qui disparaît, un cadavre massacré, une jeune fille dans un centre de redressement… Quelle vérité choquante se dissimule dans ces « étranges images » ? ! Uketsu est l'écrivain le plus vendu au Japon, et le leader de la nouvelle vague des auteurs de thrillers et d'horreur. Artiste complet, il écrit, dessine, publie des vidéos d'horreur et de suspense et compose de la musique. On ne connaît pas sa véritable identité, il apparaît toujours vêtu de noir avec un masque blanc.
Mon avis :
Mon premier sentiment après lu ce roman c'est de me dire que j'ai eu face à moi un ovni littéraire. Au vu de la couverture, je m'attendais à quelque chose de plus "fantastique" et surnaturel. Un peu à la sauce the ring.
Il faut bien savoir qu'au Japon, il existe une certaine pudeur et que leur vision de l'horreur est bien différente de la notre. Tout est dans l'ambiance et l'atmosphère. C'est très souvent axé sur la psychologie des personnages et l'horreur de l'âme humaine. Ce roman en est le parfait exemple. Il est étrange à sa manière et pourra dérouter bon nombre de lecteurs qui espèrent y voir un roman d'horreur comme le suggère la couverture.
Strange pictures c'est avant tout une histoire familiale et une enquête sur les articles d'un blog qui semblent cacher bien des messages. L'innovation de ce roman c'est l'ajout d'illustration parfois anodines qui cachent un état d'esprit parfois négatifs et dangereux. L'auteur parvient à utiliser ces mêmes images en toile de fond, nous poussant nous-même à la réfléxion. L'ayant lu sur Liseuse, je suis certaine qu'en version papier cela doit être davantage immersif.
J'ai plutôt trouvé ce roman sympa, même si j'ai fortement regretté l'absence d'attachement aux personnages. Ils vont et viennent et c'est écrit de manière assez pudique, calfeutrant les sentiments des protagonistes. Du coup, on se retrouve à le lire sans être touché par les événements. Je reconnais bien là, la pudeur japonaise. J'ai même eu la sensation de lire finalement un article de journal, peut-être est-ce l'effet voulu parce que l'un des personnages principaux veut être journaliste.
L'auteur ne nous explique que les faits, les preuves et les circonstances, restant fortement en retrait de cette étrange famille qui au fur et à mesure des pages nous montre toute l'horreur de leur histoire. J'ai souvenir d'un passage en particulier qui m'a surprise et qui pourrait horrifier certains lecteurs tant la scène est horrible, mais le détachement particulier.
C'est comme si un commentateur de sport raconte le meurtre de quelqu'un de manière assez détaché. On a les détails, mais aucune émotion.
On finit le roman par la découverte du criminel de l'histoire et j'avais un gros doute depuis un moment concernant son identité. Quelques indices laissés ici et là qui amène les enquêteurs sur le chemin de ce personnage.
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