Sous la porte qui chuchote de TJ Klune

 506 pages. Publié en Mars 2024.

Wallace Price n’est pas ce que l’on peut appeler « un personnage sympathique » … loin de là même. Vous ne pleurerez sûrement pas en apprenant qu’il vient de mourir. Mais lorsqu’une femme se présentant comme une faucheuse vient le chercher à ses propres funérailles, Wallace a du mal à accepter son funeste destin. Au lieu de le conduire vers l’au-delà, la faucheuse l’emmène dans un petit village où se trouve un salon de thé pas comme les autres. Hugo, le patron de l’établissement, y aide les âmes à passer de l’autre côté. Wallace n’est absolument pas prêt à abandonner la vie qu’il a à peine vécue et avec l’aide de Hugo, il découvre enfin ce qui lui a manqué dans le passé. Mais un jour, le Directeur - un être mystérieux et puissant - annonce à Wallace qu’il devra effectuer dans une semaine la traversée vers le monde des morts. Ce dernier entreprend alors de vivre toute une vie en sept jours. Y parviendra-t-il ?


Mon avis :


J'ai lu beaucoup d'excellents avis sur ce roman. Mon attente était élevé. Beaucoup trop malheureusement parce que je ressors de cette lecture très mitigée. Déjà il m'aura fallu une bonne quinzaine de jours pour parvenir à le terminer. Pourtant, le résumé avait tout pour me convaincre.

On rencontre donc dans ce roman Wallace, un homme solitaire et qui vit pour son travail. Antipathique au possible, il n'éprouve d'affection pour personne, si ce n'est pour lui. Divorcé, on ne peut pas dire que les femmes se jettent à ses pieds en raison de son tempérament très froid et manquant de bonté. Et lorsqu'il décède d'une crise cardiaque, Wallace assiste, impuissant à son enterrement. Ce jour-là, il découvre avec stupéfaction que très peu de personnes s'y sont rendus et que les éloges le concernant sont rares voire inexistant. Accompagné de Mei, il se rend donc dans une maison étrange en attendant de passer de l'autre côté...

Le spitch de départ avait tout pour me convaincre. Une histoire de rédemption, de nouveau départ avec pour héros un personnage détestable. Pourtant ce qu'annonce la quatrième de couverture concernant vivre une vie en sept jours ne se déroule qu'à la moitié du roman... autant dire que j'ai eu la sensation que la quatrième spoilait donc plus de la moitié de ma lecture. Et je comprend parce que durant 300 pages, il ne se passe pas grand chose. 

C'est un roman très contemplatif où on suit une homme qui ne veut pas passer de l'autre côté tout de suite et qui va apprendre à connaître les habitants de cette maison si atypique. Mei, la jeune passeuse très franche et amusante, Hugo, le jeune homme plus serein et calme qui tente de faire du mieux qu'il peut, Nelson, le vieil homme qui ne veut pas passer de l'autre côté et qui adore faire des farces et un chien, Apollon. Tout ce petit monde cohabite donc et tient un salon de thé, faisant passer les âmes de l'autre côté lorsque c'est le bon moment.

Malgré toute la beauté de la thématique et la douceur de cette plume envoûtante, j'ai eu beaucoup de mal à me sentir concernée par l'histoire de Wallace. C'était beaucoup trop lent et plat pour moi, cela manquait d'action et même si cela bouge davantage sur la fin, mon intérêt avait totalement disparu. Je n'aime pas abandonné un roman, aussi j'ai préféré le poser pendant plusieurs jours avant de le reprendre, pensant que ce n'était pas le bon moment. Parce qu'en soit, ce roman n'est pas mauvais et c'est bien ça qui me chagrine !

Comme je l'évoquais la plume est sublime, la thématique intéressante et le personnage principaux s'il nous semble détestable au début, on finit par l'apprécier. Mais voilà, je n'ai pas su m'immerger dans ce roman malgré toute ma bonne volonté et je précise qu'il s'agit d'une histoire de goût. Je comprends l'engouement qu'il a eu, en témoigne les nombreux avis sur le net, mais je n'étais pas le bon public pour ce roman de quand même 500 pages. En revanche, je dois bien avouer que j'ai été totalement séduite par la romance qui prend le temps de se mettre en place et qui surprend de par l'opposition complète des caractères que forme le couple.

En bref, malgré les excellents ingrédients de ce roman, je n'ai pas su être captivée par l'histoire ô combien triste de Wallace. Mais nul doute qu'il a su conquérir de nombreux lecteurs et qu'il continuera de le faire !

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