Le monde a changé... Un voile sépare le visible de l’invisible, la vie de la mort. Les seuls capables de maintenir la paix et d’empêcher une nouvelle catastrophe sont les Personnificateurs qui travaillent pour le Bureau Fédéral de Contrôle. Capables d’interagir avec l’autre côté, le Tanakh, ils nettoient toute trace des Résonances, ces empreintes maléfiques qui peuvent contaminer les humains et causer leur perte. Marianne est l’une d’entre eux. Lorsque le Bureau l’envoie nettoyer une ancienne prison, elle sent que ce n’est pas une mission comme les autres. Là-bas, elle rencontre le sombre et mystérieux Sozen. Personnificateur lui aussi, il enquête sur le meurtre d’une inconnue dans une chambre d’hôtel. Et il a besoin de l’aide de Marianne. Ce qu’il ignore, c’est que le secret qu’elle porte risque de changer la face des mondes. Celui-ci et l’Autre. Ce qu’elle ignore ? C’est qu’il est la clé... Le voile entre le visible et l’invisible n’a jamais été aussi fin, la déchirure est proche. L’avenir du monde dépend d’eux, et de ce qu’ils sont.
Mon avis :
Je referme ce premier tome avec stupéfaction. Mais quel roman d'urban fantasy incroyable et original ! A mille lieux de ce à quoi je m'attendais. On est vraiment là sur un univers recherché et surprenant. Complexe et addictif. Si au début j'ai eu du mal à me plonger dans cet univers, il fallait comprendre et assimiler les résonances et le Tanakh, passé les cinquante premières pages, j'étais captivée et j'ai dévoré ce premier tome.
La plume de l'auteur n'est pas étrangère à cette réussite. C'était poétique et doux malgré l'horreur de certains événements. La violence et le désespoir sont monnaie courante dans cet univers et chaque événement violent demande à ce que les personnificateurs interviennent pour éliminer les résonances qui sèment le chaos. C'est dans cet univers qu'on fait la connaissance de Marianne et Sozen. Deux personnificateurs qui ne se connaissent pas et sont de niveau différent. Marianne est une personnificateur de rang élevé et qui travaille seule avec son perso. Son passé étant obscur, elle ne se lie jamais avec les autres. De toute façon, personne ne cherche la compagnie d'une jeune femme qui a passé des années dans un centre psychiatrique.
Lui c'est Sozen, personnificateur de rang inférieur, la honte de son père adoptif qui ne peut s'empêcher de lui reprocher son insignifiance. Un homme blessé par la vie et qui ne connait pas son passé malgré ses tentatives pour s'en souvenir. Solitaire, une enquête l'emmènera à la rencontre de Marianne. Un suicide tout ce qu'il semble de plus banal et pourtant...
La rencontre de Sozen et Marianne se fait comme une évidence. L'attachement qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est tellement pur et doux. J'ai vibré de voir Sozen lui toucher la joue, lui embrasser le nez. Aucune pulsion sexuelle entre eux, mais ce besoin d'être là l'un pour l'autre. C'est l'une des plus belles relations que j'ai pu lire à ce jour. En écrivant ces lignes, je me rend compte à quel point j'ai adoré ce premier opus et qu'on peut parler de coup de cœur parce que j'ai été incapable de rouvrir un roman de suite. Il m'a fallu repenser à cette fin, à cet amour si pur... vraiment je n'en reviens toujours pas.
Alors oui l'univers est complexe, il faut du temps pour saisir toutes les subtilités de cette duologie. Notre monde d'un côté, dans le futur et en proie à un début d'apocalypse et le Tanakh de l'autre, le monde des nébuleux, résonnances et de l'obscurité. Ces deux mondes que certains cherchent à lier ensemble définitivement. L'action est présente et tout y est palpitant jusqu'aux dernières scènes. Mais c'est quoi cette révélation ? Ce final ? J'ai eu le cœur déchiré !
Les personnificateurs tome 1 est donc un coup de cœur incroyable que je n'avais pas eu depuis longtemps ! De la couverture, à la plume de l'auteur en passant par l'univers si sombre et complexe et à ce duo de personnages sublimes ! Une pépite !
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laisser une trace!