Le tatoueur d'Auschwitz Heather Morris

 


256 pages. Publié en 2021.

L'histoire vraie de Lale Solokov, Juif chargé de tatouer les femmes arrivant à Auschwitz. C'est ainsi qu'il rencontre Gita et en tombe amoureux. Ensemble, ils partagent des moments volés au coeur de l'horreur, sans jamais perdre l'espoir d'être réunis à leur sortie du camp.

Mon avis : 


J'ai lu ce roman voilà quelques jours mais j'ai attendu avant d'en parler parce que lorsque je l'avais fini, j'en suis ressortie mitigé. 

En fait, je pense que j'en attendais quelque chose de vraiment horrible et sombre et force est de constater que ce roman reste très doux et fait l'impasse sur les détails sordides pour nous permettre de mieux apprécier Lale et sa positivité. J'ai même à plusieurs reprises repenser au magnifique film la vie est belle tant les deux héros se ressemblent. Malgré l'horreur de leur situation ils parviennent à garder la tête haute afin de protéger les êtres qui leur sont chers. 

Après réflexion, je me suis rendue compte que j'avais souvent ce roman en tête et certaines scènes m'ont marquée. Je pense à une discussion improbable entre Lale et un SS sur comment séduire une femme par exemple. Si ma première impression fut mitigée après coup je me rend compte que si, ce roman m'a séduite. Il propose un regard différent sur cette partie de notre histoire et l'horreur fait profil bas pour l'espoir et l'humanité. Car Lale est un héros. Non seulement il va transformer le quotidien des autres prisonniers du camp, mais il va aussi se montrer généreux avec ses bourreaux et c'est là toute sa force. 

L'amour a une place importante de ce roman. Car si Lale tient le coup c'est aussi en partie grâce à Gita, une jeune femme pour qui il aura le coup de foudre et il fera tout ce qu'il peut pour la protéger et lui apporter un minimum de douceur dans ce camp de la mort. 

Alors oui si vous aimez le magnifique film la vie est belle, on est clairement dans ce registre. On transforme l'horreur de la situation en quelque chose de plus léger. ( Lorsque Lale dit à un russe qui le fouille "je ne vous connais pas encore très bien." Ce à quoi le russe lui répond "vous n'êtes pas mon type." ) 

J'ai tout de même vibré avec nos personnages et j'avais hâte de voir le sort qu'il leur serait réservé. Voir si l'amour serait plus fort que la haine et l'horreur de cette histoire. Et l'auteur a réussi son pari. C'était beau, doux plein d'espoir et de bonté. Nul doute que je lirais la suite.

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