Blanche Neige de Louis-Pier Sicard

 Sorti en 2021 aux éditions Contre-Dires et en 2017 aux édition  ADA


Une femme coupable d’un crime dont elle n’a plus souvenir. 
Une évasion vers une forêt où la noirceur ne vient jamais seule. 
La découverte d’un manoir abandonné aux secrets bien cachés. 
Des bougies qui s’éteignent, des ombres qui se lèvent, des objets qui se déplacent d’eux-mêmes. 
Et des coups qui résonnent contre la porte, avant d’être défoncée…









Cadeau offert pour Noël, cette collection m'intriguait énormément. Aussi dès que l'occasion s'est présenté de le lire, je n'ai pas hésité. Un peu différent de ce à quoi je m'attendais, Blanche -Neige est un roman très psychologique.

Dès le début du roman, on comprend que l'ambiance est troublante et qu'il faudra nous accrocher. Emilie est une belle jeune femme, enfermée dans un hôpital psychiatrique. La raison ? On la soupçonne de meurtre, mais elle ne s'en souvient pas. Pire encore, elle pense être victime d'une machination. Ses journées sont fades et répétitives. Enfermée seule dans une chambre sans aucun lien avec l'extérieur, Emilie ne passe ses journées qu'à réfléchir, essayer de se souvenir et servir d'objet sexuel au médecin qui s'occupe d'elle.

Dès les premières pages, on se promène dans un milieu froid, fou et troublant. Un hôpital psychiatrique où le médecin en chef semble se faire bien des plaisirs avec les pensionnaires. Mais voilà Emilie n'en peut plus et après une tentative de suicide qui a loupé, elle parvient à s'enfuir loin de l'hôpital traversant une grande forêt de nuit. Vous souvenez-vous de la fameuse scène où Blanche-Neige se fait agresser par des arbres tandis qu'elle tente de fuir le chasseur ? La scène est vraiment similaire ici, quoique plus gore et sombre. Traquée par une morte décharnée, Emilie va vivre un véritable enfer en Forêt jusqu'à se faire secourir par une colombe qu'elle aura elle-même sauvé. 

Dit comme ça, cela semble enfantin et pourtant ce mélange "conte/horreur" fonctionne à merveille et on est loin de s'émerveiller de ce qui arrive à notre héroïne. La scène dans la forêt se veut un peu longue et on comprend très vite qu'il se passe quelque chose de bien différent de ce que l'histoire veut nous présenter. Et soudain Emilie parvient à trouver refuge dans un manoir qui semble abandonné.

Manoir sale et encombré où elle trouvera la présence de 7 chaises, de 7 lits etc... ce qui n 'est pas sans rappeler nos très chers nains dans le conte éponyme. Mais les événements qui vont se dérouler dans ce manoir n'ont alors plus rien à voir avec le conte et Emilie va véritablement tomber en enfer. 

J'ai parfois été perdue entre le présent et le passé, tâchant de reconstituer ce puzzle d'événements troublants et un peu fantastique où les morts s'enchaînent et où la violence se déchaîne. Jusqu'au dénouement final auquel j'avais presque trouvé la clef et où mes déductions étaient bonnes. 

J'aurais passé un très bon moment de lecture avec ce roman de la collection des contes interdits et il me tarde d'en lire encore d'autres. 

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