terreur terminus de Chris Anthem


Sorti en 2016 aux éditions Atelier Mosésu collection Slash.

216 pages, Horreur.


« Le TGV 666 s'est arrêté. Ses portes automatiques, dociles, se sont ouvertes mais à la vérité, ce qu'ils allaient trouver ici voguait loin, très loin de leurs espoirs ou d'un quelconque salut... Ici, la véritable horreur commençait. » Grève surprise à la SNCF. Une poignée de voyageurs déroutés. Embarqués vers l'inconnu. Ont-ils été choisis au hasard ? Et surtout, qu'est-ce qui les attend au terminus ?




Mon avis :


Slash est une collection que j'affectionne particulièrement. Des histoires courtes, violentes et volontairement gores voilà qui a de quoi me plaire. Fan de films d'horreur depuis mon plus jeune âge, en lire est aussi une passion. Terreur terminus m'aura rappeler des séries cultes comme les contes de la crypte de par l'histoire invraisemblable qu'il propose.

Ce n'est certes pas le roman de l'année, mais il aura su me faire passer un moment de pure détente entre deux morts violentes. On y suit un groupe de voyageur qui à cause d'une grève surprise de la SNCF se retrouve obligé de prendre un TGV de dernière minute. Eux qui ne se connaissaient pas vont découvrir un TGV dangereux et mortel qui n'attend qu'une chose : les happer sous ses rails. 

L'histoire est clairement abracadabrante. Un TGV maléfique possédé par une créature violente et dangereuse et une grève imprévu de la SNCF, chose qu'on sait tous impossible. Et c'est là où j'ai franchement passé un chouette moment ! Un TGV maléfique ! Une SNCF qui nourrit un monstre afin de profiter en échange d'un réseau sans fail. Quelle douce ironie ! Chris Anthem joue avec les codes et monte crescendo dans l'horreur. La panoplie de personnages se révèlent haut en couleur : entre la nana bafouée par son patron, un homme marié qui a juste profité de sa naïveté, un père et son fils qui ne sont plus sur la même longueur d'onde, un auteur en mal de reconnaissance et qui se prend pour le Stephen King du siècle, un couple de hippie et un vieillard taciturne et pas très bavard nous sommes servis !


Terreur terminus c'est un bon délire. C'est une envie d'écrire un roman volontairement exagéré dans les scènes de sexe et de violence sans se prendre au sérieux et c'est le genre de bouquin qui fait un bien fou. Comme un film de série B, ce roman est à prendre au second degré, sans rechercher la crédibilité et la cohérence, le tout sur fond de secte satanique qui torture chaque année de pauvres âmes en peine à bord d'un train démoniaque. 

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