Les coureurs de la fin du monde de Adrian J. Walker

Paru en 2017 chez Hugo et Cie et en 2018 chez Pocket
640 pages science-fiction.


Plus personne n'attend rien de bon, ni rien de grand, d'Edgar Hill. À 35 ans, il est un père et un mari absent, et un homme éteint. Mais le désastre, souvent, nous révèle à nous-même. Séparé de sa femme et de ses enfants par plus de 800 kilomètres, Edgar n'a qu'une seule option pour les rejoindre. Courir. Courir jusqu'à l'épuisement. Dépasser ses limites. Se battre contre soi-même. Et contre les dangers qui, tout au long de sa traversée d'un Royaume-Uni dévasté par une catastrophe, menaceront jusqu'à sa survie même. S'il n'arrive pas à temps, il perdra sa famille. Pour toujours.







Lien de les coureurs de la fin du monde sur le site de l'éditeur.

Quand j'ai découvert ce titre et le petit message qui indiquait un coup de coeur de Stephen King, je n'ai plus hésité. Je n'avais pas lu de roman post-apocalyptique depuis pas mal de temps et j'avais envie de m'y remettre. Je suis ravie de me rendre compte que le genre a encore de belles pépites à nous proposer et que moi aussi j'ai adoré ce livre.

Les coureurs de la fin du monde est un sacré pavé, mais une fois la lecture commencée, on ne s'arrête plus et aucune impression de lenteur au fil des pages. Melange de thriller et de science-fiction, ce roman nous raconte l'histoire d'un homme normal, un père de famille d'une trentaine d'année qui n'a rien d'exceptionnel.

Que ce soit physiquement ou psychologiquement, Edgar Hill ne se démarque pas des autres. Il se fond dans la masse, passe inaperçu. N'a jamais fait quelque chose d'exceptionnel. Edgar est un homme comme les autres. Voilà le premier point positif de ce roman. On ne cherche pas un super héros, un mec fort, coriace et violent qui saura toujours se sortir de toutes les situations. Non Edgar est parfois maladroit, un peu faible et trouillard. Edgar pense avant tout à sauver sa peau et à survivre. Il a du mal à faire confiance aux autres, mais la chose qui le maintient en vie et lui permet de se dépasser, c'est l'idée d'enfin retrouver sa femme et ses deux enfants.

Car Edgar est avant tout un père de famille et même s'il a des défauts, s'il n'est pas le père parfait et idéal, il aime sa famille et jusqu'à la dernière page, on sentira ce désir chez lui de les retrouver et de leur dire à quel point il les aime. Certains pourront reprocher la lenteur et longueur du roman, mais à l'inverse d'eux, j'ai trouvé que cela nous permettait de mieux comprendre les enjeux et ce nouvel environnement que découvre Edgar en même que nous.

Des milliers de caillou venu de l'espace se sont écrasés sur terre, détruisant une grande partie des villes et pays. La désolation domine et Edgar découvre avec horreur que les paysages qu'il a connu n'y ressemble plus que dans son souvenir. Il n'y a plus rien, tout n'est que néant, tristesse, sécheresse et désolation. Les survivants sont devenus violents, agressifs, ils protègent tant bien que mal leur dernière propriété et richesse. Il faut se battre pour continuer sa route, une longue route qui le séparer de sa famille emmenait en sécurité alors qu'il était en mission de récupération.

Mais Edgar se moque des entraves, il ne pense plus qu'à sa femme, sa fille et son fils. Il a besoin de les retrouver et c'est cette force intérieur qui lui permettra de marcher et de courir sur de longues distances. Les rencontres qu'il fera lui prouveront que son choix est le bon, que la famille est ce qu'il y a de plus importants et grâce à ces compagnons de voyages il va apprendre beaucoup sur lui-même.

Les coureurs de la fin du monde est un bijou dans le milieu du post-apocalyptique. Parce qu'il est cohérent et crédible et propose des personnages qui ressemblent réellement aux lecteurs. Nous pourrions tous êtres Edgar ou son épouse. Nous pourrions tous nous retrouver à sauver notre peau, à parcourir un long chemin à la recherche du salut. Voilà un livre que je classe dans mon top 10 de 2018. (Top 10 à venir dans les prochains jours)





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