Année d'édition : 2017
Edition : Pocket
Nombre de pages : 336
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Pierre a tout abandonné, il vit dans sa voiture, sur l’autoroute. Là où sa vie a basculé il y a six mois.
Il observe, il surveille, il est patient.
Parmi tous ceux qu’il croise, serveurs de snack, routiers, prostituées, cantonniers, tout ce peuple qui s’agite dans un monde clos, quelqu’un sait, forcément.
Week-end du 15 août, caniculaire, les vacanciers se pressent, s’agacent, se disputent. Sous l’asphalte, lisse et rassurant, la terre est chaude, comme les désirs des hommes.
Soudain ça recommence, les sirènes, les uniformes.
L’urgence.
Pierre n’a jamais été aussi proche de celui qu’il cherche.
Edition : Pocket
Nombre de pages : 336
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Pierre a tout abandonné, il vit dans sa voiture, sur l’autoroute. Là où sa vie a basculé il y a six mois.
Il observe, il surveille, il est patient.
Parmi tous ceux qu’il croise, serveurs de snack, routiers, prostituées, cantonniers, tout ce peuple qui s’agite dans un monde clos, quelqu’un sait, forcément.
Week-end du 15 août, caniculaire, les vacanciers se pressent, s’agacent, se disputent. Sous l’asphalte, lisse et rassurant, la terre est chaude, comme les désirs des hommes.
Soudain ça recommence, les sirènes, les uniformes.
L’urgence.
Pierre n’a jamais été aussi proche de celui qu’il cherche.
Mon avis :
Partie dans mon envie de lire du thriller et des romans noirs, je me suis penchée sur Derrière les panneaux il y a des hommes. Titre énigmatique et couverture sobre, voilà qui correspondait à mes attentes. Et puis dès les premières pages, je me suis sentie transportée par une plume d'une poétique noirceur de dingue. Je ne m'attendais absolument pas à cela. Alors oui, c'est cru et vulgaire, mais ya une telle plume et une telle poésie avec ces phrases courtes, percutantes qui décrivent avec honnêteté les événements qu'on ne peut qu'être réceptif. En se basant sur une intrigue assez classique sur le kidnapping de fillettes, l'auteur offre un roman percutant, déroutant et plein d'une douce violence.
Dans ce bouquin il est question d'un tas de thématique hyper forte. La première, la disparition d'enfants rapide et vive sur les restoroute. Pratique réelle dont beaucoup de parents sont victimes. Ici on va donc suivre Pierre qui traque depuis six mois le responsable du kidnapping de sa fille de huit ans. Il ne vit plus que pour ça, complètement anéanti, la colère et la vengeance pour seul moteur. Et que penser de sa femme, Ingrid, dépressive, tombée bien bas, dans une spirale de drogue, d'alcool et de sexe et qui n'attend plus qu'une chose : que Pierre lui annonce qu'il les a vengé. Pierre, seul face à lui-même, guettant, surveillant les allées et venues des touristes ou personnes qui usent et abusent des restoroute. Pierre face à la perte de son enfant, si malheureux qu'il va vous toucher... en plein coeur. On espère que sa quête de vengeance aboutira, qu'ils trouveront la paix intérieure eux qui n'ont même pas semble-t-il eu de corps à enterrer lorsque leur fille a été enlevée. En tant que parents ,vous comprendrez sa haine et vous vous nourrirez de sa colère pour lire ce roman. Intense est le premier mot qui me vient en tête. Et puis voilà que Marie, jeune fille de douze ans, se fait enlever à son tour, sous leurs yeux, ou presque. Ni témoin, ni indice. Le néant absolu, le vide, le silence... le même silence qui entoure la vie du coupable depuis tant d'années. Les frissons sont bien là, on croise fort les doigts pour que le dénouement soit heureux malgré la crasse évidente de l'intrigue et la merde dans laquelle se retrouvent les personnages.
En dehors de cette thématique toujours poignante, on a celle un peu moins forte, mais nécessaire de l'enquête menée par la police. Ils fouillent, cherchent une aiguille dans une botte de foin, leur travail est compliqué, long et très lent, mais peut-on le leur reprocher quand on sait qu'ils partent de rien pour trouver et sauver une vie ? Sans indice, sans témoin, sans aide, comment réussir à diriger une enquête vers sa résolution ? On sent d'ailleurs la tension de l'héroïne, Julie, capitaine de gendarmerie qui ne va pas y aller par quatre chemin. Franche, froide, têtue, elle va se donner pour retrouver le coupable en partant de rien. Le travail est laborieux, fastidieux et on la sent qui a besoin de laisser libre cours à la bestialité contenue dans son corps à plusieurs reprise pour décompresser avant d'exploser. Julie m'a conquise, brute de décoffrage, qui n'en a rien à foutre de ce que les autres pensent d'elle... quelle femme de caractère !
Et puis on a aussi cette thématique du psychopathe atteint d'un problème physique ou d'une maladie, en l’occurrence la surdité. Le mec que personne ne voit, que personne ne calcule, le véritable fantôme du roman, celui qui agit sous le nez de tout le monde sans craindre d'être vu parce qu'on l'ignore... Le mec derrière son panneaux qui vous sert votre hamburger ou votre plat de frites et que vous ne regardez jamais et qui pourrait même être une machine que ça ne changerait rien pour vous. Ce mec que vous poussez un peu plus chaque jour à vous haïr et à vouloir vous faire du mal et vous causer une souffrance éternelle. Ce personnage qui de par ses gestes et action ne cherche qu'une chose : une présence douce et aimante prête à rester à ses côtés tout le temps. Le voilà à kidnapper des enfants pour trouver sa place près de quelqu'un qui aura besoin de lui et lui apportera du réconfort... C'est d'une tristesse... et ce sont eux, les responsables de leur propre drame.
Et puis ya Lola. Ce transexuel qui se prostitue, qui offre de rapides étreintes sans passion ni tendresse aux voyageurs qui en ont besoin. Cet homme/femme qui se cherche et qui aura un rôle décisif pour le dénouement. Son sort est le plus marquant, sa destinées la plus difficile à accepter. La sexualité est aussi un thème très fort dans Derrière les panneaux, il y a des hommes. Le sexe qui détruit un couple, qui détruit une vie, qui détruit l'amour et l'humanité. Le sexe, devenue une simple pulsion bestiale qu'on assouvi à un simple coin de rue sans jamais se soucier des conséquences. Et on se prend tout ça en pleine face par un auteur qui n'a pas peur de jouer avec les mots pour nous pulvériser la noirceur de son roman en pleine tête... C'est fort, très fort.
Derrière le panneaux, il y a des hommes est un roman très noir et très fort. J'avoue avoir été complètement embarqué par ce que nous propose l'auteur avec sa plume intelligente et atypique. Il m'aura cependant manqué d'un petit quelque chose pour trouver ce roman exceptionnel et le placer en tant que coup de coeur, mais vraiment, si vous n'avez pas peur des textes violents, engagés et sombres, lisez-le donc et vous n'en sortirez pas indemne...
Vous y trouverez :
- Du sexe à foison
- De la violence
- De la souffrance et de la douleur
- Des personnages complètement humain avec leur qualité et leur défaut.
Vous n'y trouverez pas :
- D'amour ou de romance
- De joie ou de bonheur.
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