Les annales du disque monde tome 10 : les zinzins d'Olive Oued de Terry Pratchett

Année d'édition : 2001
Edition : Pocket
Nombre de pages : 410
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Il ne se passe pas de jours sur le Disque-Monde sans que de terrifiantes découvertes soient faites. Cette fois-ci, c'est Ankh Morpork, l'alchimiste, qui a percé le secret de la magie des images animées : une boîte, appelée caméra, dans laquelle on enferme six diablotins — deux qui regardent par le trou à l'avant de la boîte et peignent les images de ce qu'ils voient sur une membrane transparente, et quatre qui soufflent dessus pour sécher la peinture... Facile et simple, maintenant que c'est inventé, on va enfin pouvoir s'amuser...
Aussitôt, une activité fébrile s'empare d'une petite colline déserte et tranquille au bord de l'océan : Olive Oueb ! Mais à jouer ainsi avec réalité et illusion, ne risque-t-on pas de provoquer une catastrophe d'ampleur galactique ?

Mon avis :

Lorsqu'un alchimiste met au point la première Caméra du Disque-monde c'est tout Olive Oued qui se retrouve prise d'assaut. La petite colline voit arriver des tournages de films, des acteurs, des trolls et un tas d'autres animaux tous plus exotiques les une que les autres...

Les annales du disque-monde est une série que j'adore depuis des années. Découverte alors que j'étais encore au lycée, j'ai pris l'initiative de relire les premiers qui m'avaient tant embarqué avec eux dans cet univers si étrange et pourtant si ressemblant au notre. Ce dixième opus que je n'avais jamais lu encore m'étant autrefois arrêté au tome 7, m'a beaucoup plu, même si je l'ai trouvé plus sérieux et moins fou que les précédents. Le roman est bon, on se régale et on passe un chouette moment, mais on a la sensation que l'auteur ne va pas au bout de ses idées pour se moquer de l'industrie d'Hollywood. Alors que pourtant, il y avait là matière à faire beaucoup !

On fait très vite la connaissance de plusieurs personnages haut en couleur et qui nous régale : Victor l'apprenti acteur complètement sous le charme de Ginger. Le couple est volontairement stéréotypé pour bien mettre en lumière les plus célèbres couples des films américains. Les voir interagir tous les deux est succulent ! Ginger qui rêve de gloire et d'une grande carrière, mais surtout de devenir riche ! Ajoutons à cela un groupe d'animaux parlant et très intelligent et les dialogues sont à mourir de rire :

"Deux sous, fit le chien d'un ton las. Le seul putain d'chien harmoniciste au monde. Deus sous."
C'est sûrement le soleil, se dit Victor. Je n'ai pas mis de chapeau. Je vais me réveiller d'ici une minute dans des draps frais. " Tu n'as pas très bien joué, non plus. Je n'ai pas reconnu l'air, dit-il en se fendant d'un sourire affreux.
- Pas besoin de reconnaître ce putain d'air, répliqua Gaspode qui s'assit lourdement et se gratta énergiquement l'oreille d'une patte arrière. J'suis un chien. Logiquement, tu devrais tomber sur ton putain d'cul de m'voir tirer un putain d'son de ce putain d'enfin..."
Comment faire? songea Victor. Est-ce que je lui dis : Je te demande pardon, j'ai l'impression que tu par... Non, sans doute que non.
" Euh..." fit-il. Hé, tu es drôlement bavard pour un... Non.
"Les puces, expliqua Gaspode en changeant d'oreille et de patte. M'en font voir de toutes les couleurs.
-Oh là là.
- Et tous ces trolls. J'les supporte pas. Pas la bonne odeur. Des putain de cailloux ambulants. Si tu t'avises de les mordre, t'as plus qu'à cracher tes dents. C'est pas normal."
Autant le dire, on s'amuse non seulement de la façon qu'on les animaux de parler, ça ajoute beaucoup d'humour au roman !

Je crois même que les passages avec les animaux sont ceux qui m'ont le plus plu. Dommage qu'il y en ai si peu ! A Olive Oued beaucoup de choses changent depuis que les images animés ont donné envie à la population d'Ankh Morpork de devenir célèbre et riche. L'industrie du cinéma en prend pour son grade et nous, on se marre de voir Planteur devenir un metteur en scène en plus de toujours vendre ses saucisses étranges.

J'ai aussi apprécié de retrouver le bibliothécaire, personnage culte et à part de l'univers, ainsi que la Mort, ce grand dadais intéressant et toujours là où on ne l'attend pas (ou si!).

A côté de l'aspect cinéma de cet opus, on en apprend plus sur Planteur et sa famille et les animaux tiennent une place importante parce que l'auteur pointe du doigts leur condition et notre perception humaine les concernant. L'université invisible se voit lui octroyer un nouvel archichancelier qui va vraiment n'en faire qu'à sa tête.

En bref, un opus réussi, mais pas le meilleur pour le moment. Il me tarde de lire le suivant, consacré à la Mort et là, je sens que je vais me régaler !

A lire pour :
- l'humour omniprésente
- les inconditionnels du disque monde
- la critique de notre société très bien amené une fois encore

A éviter 
- si vous n'aimez pas la fantasy humoristique.
- Si le style Pratchett n'est pas pour vous !



Commentaires

  1. Présenté comme un livre un peu à part, je l'ai lu il y a quelques années mais je n'avais clairement pas accroché (ça arrive)

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