Une pluie sans fin de Michael Farris Smith

Année d'édition : 2015
Edition : super 8
Nombre de pages : 439
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Après des années de catastrophes écologiques, le sud des États-Unis, de la Louisiane à la Floride, est devenu un véritable no man’s land. Plutôt que de reconstruire sans cesse, le gouvernement a tracé une frontière et ordonné l’évacuation de la zone. Au sud de la Ligne se trouve désormais une zone de non-droit ravagée par les tempêtes et les intempéries incessantes – sans électricité, sans ressources et sans lois.

Cohen fait partie des rares hommes qui ont choisi de rester. Incapable de surmonter la mort de sa femme et de l’enfant qu’elle portait, il tente tant bien que mal de redonner un sens à sa vie, errant sous une pluie sans fin. Des circonstances imprévues vont le mettre en présence d’une colonie de survivants, menée par Aggie, un prêcheur fanatique hanté par des visions mystiques. Celui-ci retenant contre leur gré des femmes et des enfants, Cohen va les libérer et tenter de leur faire franchir la Ligne. Commence alors un dangereux périple à travers un paysage désolé, avec pour fin l'espoir d'une humanité peut-être retrouvée.

Mon avis :

Le Sud des Etats-Unis n'est plus. Ravagé par des tempêtes en continues, plus personne ne souhaite y vivre car il n'y a plus rien. Ni électricité, ni vivre, ni aucune ressource. Les bâtiments finissent tous par disparaître sous la pluie et le vent, ne devenant plus que des décombres. Aucun humain possédant toute sa tête ne voudrait y vivre. Pourtant, la vie n'a pas complètement quitté la zone. Cohen et d'autres encore y vivent toujours. Mais Cohen ne peut quitter la maison qu'il a construite de ses mains pour sa femme et leur enfant à naître. Même si aujourd'hui, il est seul, il ne peut accepter de renoncer au lieu qu'il a toujours connu et qui renferme tant de souvenirs. Mais lorsque deux jeunes lui volent sa jeep et le laisse pour mort, il n'a plus qu'une envie : les retrouver et récupérer son bien le plus précieux, volé avec la jeep.

Une pluie sans fin est un roman Post-apocalyptique que j'ai beaucoup apprécié. De la plume de l'auteur au héros en passant par la nature qui se déchaîne, tous les ingrédients sont là pour nous offrir un roman fort et éprouvant. De l'eau, de la survie, la folie de certains hommes, des femmes objets, voilà quelques séquences que je ne suis pas prête d'oublier.

On entre de suite dans le vif du sujet. Cohen vit seul depuis des années sous une pluie qui ne cesse plus depuis le passage de l'ouragan Katrina. Impossible de revoir le soleil depuis où de dormir au sec et en paix. La pluie s'infiltre partout et donne lieu à de violents orages. Cohen tente de survivre malgré tout chez lui, ne survivant que grâce au troc qu'il parvient à faire avec l'ami de son père Charlie, un vieil homme en quête d'un trésor inestimable dont on ignore s'il est réel ou une simple invention. Des liasses de billets venant de casino auraient été enterrés quelque part et beaucoup d'hommes tentent de mettre la main dessus. Des hommes rendus parfois fous et dangereux dans cette nouvelle civilisation où plus aucune loi n'existe si ce n'est celle du plus fort. 

Cohen est d'ailleurs différents de ces hommes. On le sent foncièrement bon, même si un peu égoïste puisqu'il pense d'abord à sa propre survie avant celle des autres. Seul, il ne l'est plus depuis qu'il a trouvé Havane, une jument qui lui permet d'accéder à des endroits envahi par l'eau et un chien qui l'accompagne partout. Ce n'est donc pas sans rappeler Je suis une Légende, même si point de créatures dans ce roman, juste la nature qui joue avec les nerfs de notre héros.Et quel héros ! Cohen est un homme simple sans histoire qui n'est pas un amateur de la violence. Il n'a jamais tué d'homme, ne cherche pas les ennuis, mais lorsque les ennuis viennent à lui avec ces deux adolescents qui lui volent sa jeep et viennent cambrioler sa maison, alors Cohen est prêt à tout pour retrouver ce qu'on lui a dérobé : les souvenirs de son épouse défunte.

Cohen n'a rien du super-héros très fort et sans pitié. Il est prudent et agira en toute connaissance de cause. Il évite de faire du mal à autrui sauf si c'est vraiment nécessaire, préférant régler tout avec une discussion plutôt qu'avec les armes. Mais peu à peu, il va devoir se surpasser pour protéger les gens qui sont avec lui à la recherche d'une vie meilleure. Des gens qui n'ont connus que l'asservissement, le viol et l'enfermement. Parce que oui, Cohen va libérer un groupe de femmes prisent au piège d'un homme devenu fou, pensant avoir trouvé une solution folle pour sauver l'humanité. Et c'est sans le vouloir que notre héros parti à la base pour une toute autre raison va libérer les femmes du joug de ce fou à lier. 

Il y a tant de choses à dire sur ce roman, mais je vais éviter de vous le raconter, vous n'auriez plus de surprises, ce qui serait fort dommage. Sachez cependant que ce roman malgré l'horreur de son intrigue et l'acharnement de la nature à tout détruire sur son passage, est très beau et donne une belle leçon de vie et de courage. Un roman comme on les aime, plein de surprise et de rebondissement où les hommes ont besoin d'un espoir aussi infime soit-il pour réussir à tenir le coup dans ces conditions climatiques dangereuses et destructrices.


Je croque pleinement dans ce livre : Très bonne lecture.

Lecture commune avec Michou 

Commentaires

  1. J'ai acheté ce livre d'occaz, j'ai vraiment hâte de le lire! Surtout après cette chronique!

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