Ferrailleurs des mers tome 1 de Paolo Bacigalupi

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 390
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Fin du XXIe siècle, ère post-pétrole, les Etats-Unis sombrent dans le tiers-monde. Dans un bidonville côtier de Louisiane, Nailer, un jeune ferrailleur, dépouille avec d'autres adolescents les carcasses de vieux pétroliers pour récupèrer des métaux qu'ils revendent pour survivre. Mais un jour, il découvre un voilier naufragé ultramoderne qui renferme des richesses phénoménales et une belle jeune fille en très mauvaise posture. Nailer va-t-il la sacrifier pour partageer le trésor avec les siens, ou la sauver et vivre les aventures maritimes dont il rêve depuis toujours ?

Mon avis :

Nailer est un jeune homme qui travaille dur. Ferrailleur, il a pour mission de désosser les épaves avec son équipe pour gagner sa vie et pouvoir se nourrir. Comme ses collègues ils espèrent tous tomber sur un gisement de pétrole ou une mine d'or pour devenir riches et pouvoir arrêter de travailler aussi dur. Nailer a alors un accident dont il en sort indemne par le plus grand des miracles. Tous voient en lui un gros chanceux, tous sauf son ancienne partenaire qui était prête à le laisser mourir. Lorsqu'une tempête surgit sur la plage où vivent nos héros, Nailer continue d'être chanceux et fait une découverte qui va radicalement changer sa vie !

Ferrailleurs des mers est un roman avec lequel j'ai passé un très bon moment. Déjà, j'ai été complètement séduite par le style de l'auteur et le personnage principal, Nailer. Cela se lit avec gourmandise, même si au départ je ne comprenais pas de quel genre était ce roman. Fantastique, science-fiction ? À quelle époque se déroule-t-il et où ? J'ai donc mis quelques vingtaines de pages à vraiment m'intégrer dans l'univers, le début étant laborieux puisqu'on arrive dans un univers inconnu et donc les informations sont très peu données par l'auteur. 

Passé ces quelques pages, on se rend compte qu'on est déjà bien accroché à Nailer et on a envie d'en apprendre plus sur sa manière de vivre, ou plutôt de survivre. C'est un garçon plutôt réfléchi et qui a toujours du se battre pour survivre, en commençant par son propre père, un alcoolique qui le bat régulièrement et qui parfois ne se souvient même pas de son fils. La relation entre les deux est tendue et très difficile puisque jusqu'au bout ils seront ennemis malgré ce même sang qui les rattache. Le père de Nailer est cupide et son addiction à l'alcool en fait quelqu'un de dangereux car imprévisible. On ressent très vite la peur du jeune homme à l'égard de son paternel et on comprend bien vite pourquoi !

On comprend petit à petit qu'on est dans un roman un peu post-apo et que d'un côté on a les riches, qui se la coulent douce et les pauvres qui doivent travailler dur pour avoir de quoi vivre un minimum même si leur situation est très précaire, puisque le moindre faux pas et c'est le bannissement (trahison, vol, blessure, inutilité...). L'auteur offre des personnages atypiques avec les mi-bêtes, ces humains qui ont une physionomie dérangeante et laide, tenant plus de l'animal que de l'humain. Mais certains comme Tool se démarquent du lot et apportent une aide inespérée à Nailer pour lui permettre de se sortir de plusieurs mauvais pas.

La première partie du roman nous propose de découvrir la vie d'un ferrailleur avec ces problèmes et son quotidien jusqu'à ce que Nailer tombe sur un bateau rempli de richesse et surtout sur Nita, cette jeune fille qui lui fera tourner la tête sans qu'il ne s'en rende compte. Dès l'instant où d'autres découvrent Nita, le roman prend un tournant plus rapide et addictif et on suit Nailer qui tente de la protéger, espérant encore devenir riche pour son acte héroïque ! Jusqu'au bout j'ai apprécié ma lecture ! J'ai bien hâte de lire le tome 2 qui semble-t-il aura pour héros Tool !

En bref, un roman de science-fiction atypique et drôlement bien écrit ! Aucun ennui ni temps mort jusqu'à la fin !

Ma note : 9/10