La bête de Catherine Hermary-Vieille

Année d'édition : 2014
Edition : albin michel
Nombre de pages : 154
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :

Le Gévaudan, au coeur de la Lozère, pays isolé aux interminables hivers et aux landes battues par les vents, est hanté par les loups, les superstitions et la peur du diable. Or le diable surgit en un monstre terrifiant. Une bête inconnue et sanguinaire qui attaque femmes et enfants et ignore les troupeaux. Une bête qui est partout et nulle part, qui tue puis se volatilise. Traquée par les dragons et les louvetiers de Louis XV, elle semble invulnérable. Est-elle un homme devenu animal ou un animal à l'intelligence humaine ? A Versailles, la colère monte et le roi envoie Antoine de Beauterne, le grand louvetier du royaume. Mais la bête semble se jouer des chasseurs comme des battues. Obéirait-elle à un maître ou aux forces des ténèbres ?



Antoine a toujours été un garçon solitaire et étrange. Son père qui connaît de nombreux secrets mystiques l'a toujours protégé. Mais lorsque ce dernier décide de partir à l'aventure pour se trouver un métier, le père Chastel prie pour que rien n'arrive à son fils. Le destin en décidera autrement et Antoine finira prisonnier du dey d'Alger où il subira les pires souffrances et humiliations qu'un homme peut connaître. Son retour auprès des siens, ne passera hélas pas inaperçu surtout depuis qu'un monstre semble dévorer d'innocents villageois.



La bête est un très court roman qui reprend le mythe de la bête du Gévaudan et décide de lui apporter des réponses et un éclaircissement. La plume de l'auteur est agréable et on la sent adepte des descriptions pour permettre à son lecteur de devenir plus qu'un spectateur. On découvre un paysage agréable, mais victime d'un monstre sanguinaire. Si le roman est court, parfois il donne une sensation de lenteur devant les trop nombreuses descriptions. Il y a peu d'actions dans le roman excepté les passages qui mettent en scène Antoine et sa hyène et j'ai d'ailleurs regretté le manque de suspense de l'intrigue. On sait très vite qui est la bête et pourquoi elle agit de la sorte. C'est avant tout la folie humaine qui est mise en avant, bien plus que le simple plaisir d'un animal qui se nourrit des villageois imprudents.



Car fou, Antoine l'est. L'on peut penser qu'il le devient, mais dès le départ, on le sent différent des autres et son frère va lui-même le faire remarquer. Après les souffrances qu'Antoine va subir lorsqu'il sera prisonnier à Alger, il deviendra encore plus instable et sa folie ne trouvera de réconfort que lorsqu'il pourra faire du mal autour de lui. Car pouvoir décider de la mort des autres devient alors un jeu qui lui permet de récolter du plaisir et de la satisfaction. Il ne se donne plus aucune limite et se pense intouchable avec sa hyène, au point de se moquer du roi et de ses hommes envoyés pour tuer la bête. La fin est tragique, assez poétique et belle malgré l'horreur du roman et l'on ne peut nier la qualité de l'ouvrage que nous propose Catherine Hermary-Vieille.



Une lecture agréable, trop courte et pourtant parfois longue à cause des trop nombreuses descriptions. Le destin funeste d'un homme qui a échappé à la mort, mais pas à la folie.

Ma note : 8/10



Commentaires

  1. Bonjour, ce livre n'a rien d'historique. C'est une falsification de la réalité, du romanesque de bas-étage. La Bête du Gévaudan n'était pas une hyène (les rapports de chirurgiens le prouvent) et le vrai Antoine Chastel (qui s'appelait d'ailleurs Jean-Antoine) n'a jamais été fait prisonnier en Afrique du nord, il est mort à 78 ans en laissant derrière lui neuf enfants...De qui madame Hermary-Vieille se moque-t-elle ?

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    1. Je l'ai en effet lu comme une fiction, sachant très bien qu'une hyène ne peut être à l'origine de ce grand mythe ^^

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