Année d'édition : 2013
Edition : 10/18
Nombre de pages : 336
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Septembre 1797. Dans le Paris du Directoire gouverné par Barras, une série de meurtres d'une barbarie absolue touche des hommes politiques influents et leurs maîtresses. Frappée par des visions d'une extrême sauvagerie, la cartomancienne Marie-Adélaïde Lenormand décide d'enquêter sur ces assassinats, qui lui évoquent irrésistiblement ceux décrits dans les textes d'un auteur publié sous le manteau: Donatien Alphonse François Sade. Sade, justement, vit dans le dénuement, sans cesse poursuivi par ses créanciers. Contacté par une association de femmes de lettres aux motifs pour le moins étranges, il reçoit pour mission d'écrire une pièce musicale dans la lignée de Justine ou les Malheurs de la vertu, roman prohibé pour obscénité. Dénué de scrupules, il va s'exécuter, mettant en marche à son insu une monstrueuse machine de mort...
Edition : 10/18
Nombre de pages : 336
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Septembre 1797. Dans le Paris du Directoire gouverné par Barras, une série de meurtres d'une barbarie absolue touche des hommes politiques influents et leurs maîtresses. Frappée par des visions d'une extrême sauvagerie, la cartomancienne Marie-Adélaïde Lenormand décide d'enquêter sur ces assassinats, qui lui évoquent irrésistiblement ceux décrits dans les textes d'un auteur publié sous le manteau: Donatien Alphonse François Sade. Sade, justement, vit dans le dénuement, sans cesse poursuivi par ses créanciers. Contacté par une association de femmes de lettres aux motifs pour le moins étranges, il reçoit pour mission d'écrire une pièce musicale dans la lignée de Justine ou les Malheurs de la vertu, roman prohibé pour obscénité. Dénué de scrupules, il va s'exécuter, mettant en marche à son insu une monstrueuse machine de mort...
Marie Adélaïde Lenormand est une cartomancienne réputée. Ayant prédis la mort
de personnages connus, elle se retrouve liée à une série de meurtres barbares et
dérangeants par le biais de ses visions qui interviennent n'importe quand.
Lorsqu'elle se rend sur l'une des scènes de crime, elle y rencontre Joseph
Fouché qui enquête lui-même sur ces meurtres. Mais ce que la sybille refuse
d'avouer, c'est qu'elle découvre très vite qu'un homme est lié à ses meurtres
troublants. Pendant ce temps-là, Louis de Sade alias le marquis de Sade est
embauché par trois étranges jeunes femmes pour leur composer un opéra digne de
ces meilleurs écrits. L'homme est étonné que des femmes d'aussi bonnes
conditions souhaitent qu'il leur écrive un opéra sous le signe de la décadence.
Commence pour le marquis l'écriture d'un opéra qui changera sa vision des
choses.
La sibylle et le marquis est en fait le troisième tome d'une saga mettant en
scène la cartomancienne. Cependant, il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux
premiers opus de ses aventures, comme ce fut le cas pour moi, pour apprécier ce
roman à sa juste valeur. Nicolas Bouchard nous fait très vite découvrir
l'univers de cette fin de XVIIIe siècle à l'époque où Bonaparte n'était pas
encore l'empereur de France. Son style est vraiment plaisant et rend la lecture
incroyablement vive et rapide, tant on le roman est addictif. Attention
cependant, pour les âmes sensibles, ce roman est très porté sur l'érotisme et le
pornographique avec quelques détails gores et qui pourraient écoeurer certains
lecteurs. (Je pense par exemple à ceux qui ne peuvent supporter les écrits du
marquis de Sade très détaillés).
La sibylle et le marquis permet de mettre en avant un auteur très controversé
et connu pour ses écrits malsain et scabreux : le marquis de Sade à qui on doit
par exemple les infortunes de la vertu ou encore les 120 jours de Sodome. Moi
qui ai apprécié ces lectures, j'étais ravie de voir que Nicolas Bouchard nous
offre un marquis plus vrai que nature et qu'il est pris le parti l'imiter d'une
certaine manière dans la façon d'écrire les scènes torrides. L'héroïne Marie
Adélaïde est d'ailleurs relayée au second plan pour faire du marquis le
véritable héros de ce roman, car la plupart du temps, l'auteur nous propose de
suivre les aventures de ce dernier avec l'écriture de cet opéra étrange et
pornographique. Sade est d'ailleurs un personnage détestable qui n'a honte de
rien et qui est décrit de manière à le rendre antipathique. Obèse et moins
obsédé depuis un épisode de sa vie, l'auteur en fait un héros malgré lui qui
sera la raison d'un véritable massacre.
Moi qui m'attendais davantage à une enquête suite aux différents meurtres,
j'ai légèrement été déçue que cette partie de l'intrigue ne soit pas plus
exploitée que ça, l'auteur ayant décidé de s'amuser avec le marquis pour
exploiter toutes les facettes de sa personnalité et de ses goûts, même si au
fond il est devenu un personnage presque sage ! Marie Adélaïde s'occupe de
comprendre ses visions et de découvrir le lien entre Sade et les meurtres de
plus en plus barbares (et à la limite du soutenable parfois) tandis que le
marquis en est clairement la cible. J'ai aimé d'ailleurs la rencontre presque
fortuite entre ces deux fortes têtes qui n'ont pas la même vision des choses et
qui pourtant finissent par s'allier.
Je suis passée par un tas d'émotions face à cette découverte livresque et
lorsque j'eus fini le roman, j'en redemandais. Nicolas Bouchard réussit le pari
de faire revivre ce personnage atypique et détesté et de nous proposer une
intrigue qui tient la route. Nul doute que le manuscrit des 120 jours de Sodome
n'a pas fini de faire parler de lui ! Roman à conseiller aux adultes et âmes non
sensibles pour le caractère obscène de certains passages, mais un roman à ne
point bouder !
Ma note :
Merci beaucoup pour cette chronique et cette découverte ! Du coup je suis très tentée de me prendre le premier tome de la série :).
RépondreSupprimerj'ai moi aussi envie de découvrir les premiers pas de Marie-Adélaïde du coup ^^
SupprimerMerci pour ton passage =)
Jolie chronique, j'ai envie de découvrir ce livre à présent !!
RépondreSupprimeril est franchement top mais réservé à un lectorat adulte et averti ^^
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