Les kerns de l'oubli, tome 1 : L'Exil de Feldrik Rivat

Année d'édition: 2013
Éditions l'homme sans nom
Nombre de pages : 424
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :Il ne fallait pas. Non. Définitivement, il ne fallait pas. Cacher à Roch, le plus valeureux des guerriers de la Cité d'Almenarc'h, le Grand Gardien, la disparition de son fils. Le tromper, le voler, usurper son trône passent encore, mais lui prendre son fils ? Jamais ! Mais sur quels chemins les vents du Nord poussent notre homme ? Et qui est ce trouble Cataxak ? Ce fourbe, ce manipulateur ! Lui qui a l'oreille d'un Roi, sait-il que dans les ombres de cette Cité millénaire, se tapit une force qui dépasse les Hommes, et les Dieux ! Plongez dans l'univers fantastique des Kerns de l'Oubli, marchez dans les pas de ses héros, suivez le fil de ses intrigues, venez-vous perdre dans ses labyrinthes sans fin. Préparez-vous à une immersion totale.



Almenarc'h est une cité puissante. Son roi, Alkar, tente de la diriger d'une main ferme avec l'aide de son conseiller Cataxak, le fourbe. Lorsqu'une attaque a lieu sur la belle cité, Roch, le grand gardien de la cité, se fait tuer. Le peuple le pleure sauf le roi et son conseiller, car le plan a réussi. Après avoir banni le fils de Roch, Erkan, pour on ne sait quelle raison, certains personnages vont se rendre compte qu'Alkar a décidé de faire le ménage autour de lui pour être le seul à diriger ses terres. Mais dans l'ombre, des personnalités qu'on pensait disparues veillent afin de retourner la situation et par la même occasion de se venger.

Si Roch échappe de peu à la mort grâce à un ange gardien des plus étonnants, son fils Erkan a perdu la mémoire et tente de retrouver qui il est et pourquoi une jeune femme semble le diriger.

Les Kerns de l'oubli est un roman déstabilisant. Si la première partie est vraiment intéressante, peu à peu le roman est lent pour ensuite redevenir intrigant.

Ce premier opus offre son lot d'excellentes choses et d'événements beaucoup moins bons. Fort d'un univers complexe et différent de ce qu'on peut lire en fantasy, la magie y est assez présente, mais une magie difficile à comprendre et parfois qui perd le lecteur. Les personnages vivent de nombreuses aventures dans leurs rêves et leur subconscient et c'est le point le plus négatif à mes yeux, puisque parfois ce côté ésotérique et chimérique m'a ennuyée et laissée perplexe. On sent très vite qu'une lutte aussi bien physique que psychologique a lieu dans l'intégralité de cet opus avec une guerre secondaire entre deux Dieux et leur peuple. Du coup, tout débutant en fantasy risque vite de se perdre et ne pas se sentir happé par cette lutte divine.

D'ailleurs, les passages qui se déroulent dans les « rêves » de nos héros m'ont paru bien fades à côté du reste de l'histoire. Du coup, ces moments-ci m'ont semblé moins bien et moins importants, alors qu'en fait, sans eux, l'intrigue ne serait plus la même.

Le gros atout de ce roman c'est le style de l'auteur. Je l'ai trouvé juste parfait. Le fait est que l'on suit l'histoire via une dizaine de personnages à la première personne du singulier et l'auteur a su pour chacun leur créer une façon de parler différente et qui leur va à merveille. Du coup, on sait très vite qui est le narrateur, même si c'est indiqué à chaque chapitre et certains personnages se sont d'ailleurs très vite démarqués. Tellaran par exemple s'exprime dans un style moyenâgeux et très imagé. Sa prose est poétique, très lyrique et c'est un protagoniste vraiment mystérieux et complexe que nous propose l'auteur. À l'inverse Ulnhor, le roi déchu a une façon complètement différente de parler, armé de nombreuses insultes qui valent bien celles du capitaine Haddock dans Tintin ! Il est d'ailleurs très drôle et même si sa situation n'est guère enviable, il reste courageux et tente de toujours vaincre ses problèmes par lui-même. Je retiendrais également le mot « mirifique » de Cataxak qui le dit très très souvent ! Ce personnage est fourbe, calculateur et manipulateur et ressemble beaucoup à Grima langue de Serpent dans le seigneur des anneaux. J'ai par contre était moins touché par Erkan et par Awana. Leur relation ne pas emballée plus que ça à l'inverse de celle entre Roch et Milena dont on sent l'amour et l'attachement, malgré l'épouse de Roch, Siham qui va elle aussi souffrir de bien des manières.

Au final, je dirais que les kerns de l'oubli est un bon roman plein de trahison, de vengeance, de doute et de souffrance, mais que certains passages trop ésotériques et spirituels risquent à mon sens de troubler les lecteurs qui n'en ont pas l'habitude. Je me demande ce que sera la suite puisque j'ai trouvé que ce premier tome se suffisait à lui-même, même si en effet l'univers permet de multiples rebondissements. Feldrik Rivat n'a en tout cas stylistiquement rien à envier aux autres auteurs de fantasy !

Ma note :



Commentaires

  1. J'ai hâte de le découvrir ! Tant pour l'histoire que pour le style de l'auteur ;)

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