Les papillons du mal de Graham Masterton



Nombre de pages :221 pages

Editions : Presses de la cité
Quatrième de couverture :
 
Représentante en produits de beauté, Bonnie Winter exerce un second métier pour lequel les concurrents ne se bousculent guère. Elle dirige en effet une petite entreprise de nettoyage très spécialisée : avec trois employées, elle remet en état maisons et appartements où ont eu lieu des morts violentes...

Sur plusieurs scènes de meurtres particulièrement sanglants, Bonnie remarque d'étranges chenilles, qu'elle montre à un entomologiste. Celui-ci lui révèle qu'il s'agit de larves de papillon que les Aztèques considéraient comme des incarnations de la cruelle déesse ltzpapalotl. Cette dernière avait la réputation de faire sombrer les gens dans la folie, les poussant à tuer les êtres qui leur étaient le plus chers.
Légende ou réalité ? Ces papillons deviennent bientôt une véritable obsession pour Bonnie, dont la vie familiale semble par ailleurs partir à vau-l'eau...
 
Mon avis :
 
Ah j'aime cet auteur! Ces romans sont toujours source d'agréables moments de lecture même si les thèmes abordés n'ont rien de bien joyeux.
Ici on découvre le personnage de Bonnie, marié à un feignéant et avec un fils de dix-sept ans . Dès le départ on sent qu'elle n'est pas épanouie en tant que femme, surtout avec deux boulots qui lui prennent tout son temps et avec autant d'hommes qui lui tournent autour mais jamais elle ne succombera à l'adultère. L'histoire je l'ai trouvé très originale. Ce mélange de meurtres, de suicides et de mythologies mexicaines est vraiment intéressant, surtout qu'on ne sait pas trop si Bonnie ne devient pas folle et imagine des choses qui ne sont pas ce qu'elles sont.
L'auteur une fois de plus parvient à captiver le lecteur et le faire frémir avec une histoire franchement lugubre avec des passages très sombres comme ce petit garçon enfermé dans un carton pendant des semaines et qui a fini par exploser de déshydratation et d'asphixie. On imagine un peu le résultat après des semaines sans être découvert et surtout le boulot monstrueux qu'aura Bonnie pour nettoyer l'appartement du lieu du drame. J'ai aussi beaucoup aimé ce personnage principal qui est une femme malheureuse, seule et loin d'être épanouie. J'ai eu beaucoup de compassion pour elle et j'arrive à comprendre comment elle a pu très vite perdre la tête. Entre son métier de nettoyeuse de scènes de crimes, son métier de représentante en cosmétiques, son fils qui joue les racistes et se met à agresser les autres jeunes, son mari qui est chômeur, ivrogne et qui n'arrive plus à lui donner du plaisir et tous les hommes qui vont lui faire des avances, on comprend que Bonnie se fâche et fasse les choses à sa manière.
En bref un très bon thriller sur fond demythologie Mexicaine qui ravira les fans de l'auteur ou ceux qui veulent un bon roman plutôt court et donc qui se lit vite.

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