Celui dont le nom n'est plus de René Manzor

Année d'édition : 2014
Edition : kero
Nombre de pages : 400
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, un homme vidé de ses organes. Devant une vieille dame sous le choc, l’inspecteur McKenna a sa mine des mauvais jours. Pourquoi cette femme à la vie exemplaire a-t-elle massacré l’homme qu’elle a élevé comme son fils ? Ça n’a aucun sens. Pourtant, tout l’accuse. Deux jours après, ça recommence. Un homme tué de façon similaire par la personne qui l’aime le plus au monde. Toutes les vingt-quatre heures, un nouveau supplicié. Tous ces meurtres ont comme point commun des présumés coupables éplorés et une épitaphe en lettres de sang où l’on peut lire : Puissent ces sacrifices apaiser l’âme de Celui dont le Nom n’est plus. Trois destins vont se lier autour de ces meurtres incompréhensibles. McKenna, flic irlandais, père de quatre garçons, veuf depuis un an et fou de chagrin. Dahlia Rhymes, criminologue américaine, spécialiste en meurtre rituel et satanique, désignée pour comprendre les ressorts des assassins. Nils Blake, avocat qui a rangé sa robe, mais remonte au créneau pour défendre ces coupables pas comme les autres. Trois destins, et trois vies détournées à jamais de leur cours.



L'inspecteur McKenna se voit attribuer une enquête pour le moins troublante. Une vieille femme est accusée d'avoir vidé de ses organes un jeune homme dont elle était la nourrice et qu'elle aime comme un fils. Le plus étrange est que cette femme ne se souvient pas de ce qu'elle a fait ni pourquoi, semblant être totalement surprise par ses actes. Pourtant, elle accepte sans sourciller d'être traitée comme une meurtrière puisqu'elle sait qu'elle a commis quelque chose d'impardonnable. Devant son chagrin manifeste et son absence de folie, McKenna voit là un crime difficile à élucider alors qu'ils ont toutes les pièces en main. Mais lorsqu'un second meurtre totalement similaire a lieu et que le meurtrier présumé se montre aussi surpris que la vieille femme, McKenna et Dahlia, une criminologue américaine, comprennent que quelque chose de bien plus étrange se passe à Londres.

René Manzor est un auteur dont j'avais grandement apprécié les âmes rivales. Lorsqu'on m'a proposé de découvrir son nouveau roman, je n'ai absolument pas pu refuser parce que je savais que c'était une valeur sure. Et comme ce roman est un coup de coeur, c'est que je ne me suis pas trompée et que je continuerais à suivre l'auteur qui chaque fois propose un roman intelligent et maîtrisé ! Cela n'étonnera personne de savoir qu'il a travaillé pour les meilleurs en tant que ghost writer, scénariste et réalisateur pour de grandes productions à Hollywood.

Mais ce roman c'est vraiment un thriller époustouflant. Entre mort, amour, hypnose, religion et folie, l'auteur manie une intrigue bien ciselée et complètement addictive ! Au départ, on songe à du fantastique avec ces meurtriers qui sont tout autant victimes de leurs actes puisqu'ils semblent ne pas avoir eu conscience de leurs agissements jusqu'au bout. Mais sous ce titre énigmatique, l'auteur a choisi d'ignorer le fantastique pour se focaliser davantage sur une histoire qui trouve toutes ses réponses dans la science et dans la religion. Une réussite.

J'ai adoré le duel entre amour et meurtre. Ces gens qui tuent la personne qu'ils aiment le plus en utilisant des rituels propres à leur religion afin de protéger dans l'au-delà leur victime cela a quelque chose de troublant et de vicieux. Le chagrin de ces bourreaux est aussi très palpable comme la vieille femme qui accepte d'être traitée comme une meurtrière et enfermée dans une cellule sombre et humide pour la punir.Jusqu'au bout d'ailleurs on se demande pourquoi ces meurtriers ont agi comme ça et même si l'auteur nous donne bon nombre de pistes, lorsqu'on a enfin les explications, on est surpris et en même temps touché par cet amour qui pousse certaines personnes à agir de cette manière.

L'intrigue avance à son rythme, servi par une écriture captivante et efficace et par des personnages vraiment profond et crédible. Nos meurtriers sont touchants et on souffre de ce qu'ils font involontairement. Nos enquêteurs ont eux-mêmes leur noir secret qui les rend parfois très renfermés. (Lorsque j'ai découvert qui était vraiment McKenna et les révélations faites sur ce personnage, j'ai eu un gros pincement au coeur ! De même que Dahlia et son passé très sombre !).

Le seul bémol à mon sens c'est l'histoire d'amour un peu rapide entre Dahlia et Nils. On comprend que cela sert le final et la conclusion, mais j'aurais voulu voir davantage leur histoire évoluer surtout qu'en fin de compte ils ne passent qu'une soirée ensemble !

En bref, Celui dont le nom n'est plus est un bijou. Addictif, bien ciselé et bien écrit, il nous emporte dès le départ pour ne plus nous lâcher jusqu'à la fin ! On en redemanderait volontiers !

Autres romans de l'auteur :

http://lesvictimesdelouve.blogspot.fr/2012/05/les-ames-rivales-de-rene-manzor.html

Commentaires

  1. En tout cas, s'il est époustouflant comme tu dis, pour ma part, la couverture me donne la chair de poule llllolll Mais il a l'air sympa !!!

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