Chair à Canon de Jean-Michel Calvez

Année d'édition : 2013
Edition : Lune écarlate
Nombre de pages : 77
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Novella Fantastique/Horreur
Années 80, durant la première guerre d’Afghanistan. Dans les montagnes, une patrouille soviétique isolée fait la rencontre d’un couple de paysans afghans et s’invite à sa table, pour varier l’ordinaire de leur char inconfortable. Le couple peu bavard a-t-il autre chose à cacher que le ventre rebondi de la jeune femme enceinte ? L’alcool aidant, l’ambiance déjà tendue va vite se détraquer jusqu’à un point de non-retour ; et ce qui aurait dû n’être qu’une banale recherche de renseignements auprès de la population locale va se transformer en une traque infernale dans la montagne.

Avec Chair à canon, Jean-Michel Calvez entre de plein fouet dans le registre des horreurs de la guerre, avec son cortège d’atrocités habituelles ou, pour une fois, assez inhabituelles.



Je ne suis pas entièrement d'accord avec la quatrième de couverture puisque je n'ai pas vu de traque infernale dans la montagne, mais plutôt une descente aux enfers pour notre patrouille soviétique. En effet, dans cette novella, l'auteur nous propose de faire la connaissance avec un groupe de militaire qui n'a pas forcément sa langue dans sa poche et qui est en reconnaissance pour tenter de mieux affronter son ennemi. Lorsqu'ils découvrent une petite maison isolée, ils décident de s'y inviter afin de tenter par la même occasion d'obtenir des informations. Mais très vite l'alcool va rendre les soldats fébriles et devant la trahison manifeste de la jeune femme enceinte qui vit dans cette maison, les hommes ne sauront pas se retenir.



Chair à canon est une novella bougrement efficace. Dès le début, nous sommes plongés dans une atmosphère oppressante. Oui, c'est la guerre et l'ennemi peut se cacher partout, l'auteur nous le fait bien ressentir ! Ses héros sont des soldats loin de chez eux, qui s'ennuient et qui attendent un peu d'action et leur comportement n'aura rien de bienveillant face à ce couple de paysans afghans qui acceptent de les inviter à leur table. Après tout, on peut comprendre leur réticence à recevoir de tels hommes qui font la guerre à leur peuple et qui en plus n'ont pas la même culture. 



Si au départ, j'ai eu du mal à retenir les prénoms de nos hommes russes, très vite j'ai su les différencier de par leur comportement ou grade. Ainsi, le chef de la patrouille va très vite tenter de se faire entendre de ses hommes, même si au final il semble manquer d'autorité puisque tout va très vite déraper. 



La première partie de la novella est particulière. On sent le malaise des personnages, on pourrait prédire un événement qui va tout perturber, et on aurait raison ! Oppressant c'est le mot juste pour définir notre ressenti pendant la première partie de la novella. On est dans l'attente de ce qui va tout changer. Que cache le couple aux soldats ? Sont-ils de simples paysans ou des rebelles ? Jusqu'à l'événement fatidique, on attend, on s'interroge et soudain...



Soudain, la novella prend une autre direction, barbare, sanglante, gore et malsaine au possible. L'auteur se lâche sans pour autant oublier la barbarie de certains hommes face à l'ennemi qui n'hésitent plus à agir comme des bêtes furieuses. Cette novella ne sera pas pour tous les lecteurs, il faut avoir le coeur bien accroché pour pouvoir lire le sort réservé à la paysanne enceinte ! La montée dans l'horreur est absolue et digne des plus grands auteurs du genre ! Le final fait même froid dans le dos ! 



Une excellente novella qui en fera frémir plus d'un et surtout qui saura vous surprendre !

Ma note : 9/10

Commentaires

  1. Oh je vais essayer de la lire au plus vite pour clore un challenge alors... En plus, tu nous donnes envie de la lire rqapidement !

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