La déesse fracassée de Darrell Schweitzer

Année d'édition : 1993
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 320
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Tout bruit cessa. Dans le silence venu du fond du ciel, son esprit accompagna la révolution de la Terre. Elle vit se lever un soleil neuf et le suivit jusqu'à son déclin. La lune montait à l'horizon. Sachant que l'heure était venue, elle prononça le nom d'une créature inférieure, incarnation d'un maléfice de second ordre.Son appel fut entendu. Le silence fut troublé par la gifle d'une chute d'eau. Le bruit s'enfla, se précisa. La morte identifia un ronflement de fournaise. Les parois du cercueil se mirent à vibre.Alentour, la terre trembla; la température devint caniculaire. Puis le calme revint.Elle perçut des grattements furtifs contre le couvercle. Il fallut, pour l'arracher, plusieurs secousses violentes. Devant les yeux de la morte s'enfuyait un tunnel d'ombre : elle y plongea, la tête la première.
 
Mon avis :
 
L’auteur, né en 1952 et diplômé de géographie et de littérature anglaise écrit depuis tout jeune. A cela nous n’avons aucune autre information le concernant. Son roman La déesse fracassée paru en 1982 mais en 1993 pour la traduction française m’a un peu déçue. Même énormément. Même si la quatrième de couverture n’explique en rien l’histoire de ce roman et que la couverture elle-même n’est pas très équivoque, je me suis lancée réellement à l’aveuglette sur ce roman. Je ne peux pas dire que ce soit les avis sur le net qui ai pu m’aider car je n’en ai jamais trouvé pour me réconforter dans le fait que ce roman soit médiocre.  

L’histoire pourrait sembler de premier abord simpliste : un Protecteur ( équivalent d’un roi) découvre dans le berceau de son fils, deux enfants de sexe masculin. Son propre fils qui est né depuis plusieurs jours et un autre nouveau né apparu par magie. Il va décider de les garder tous les deux son propre fils l’appelant Kaemen dit Espor radieu et le plus chétif Ginna dit le Mystérieux. L’un va vivre dans le luxe et la paresse tandis que le second vivra dans la solitude et l’abandon. On pourrait penser que Ginna ( qui est déjà à mes yeux un prénom de fille) va devenir mauvais et ne plus que souhaiter se venger, mais il n’en est rien. Petit à petit Kaemen va devenir cruel, violent, colérique… (ceux qui liront le roman ne pourront oublier la manière dont il va traiter une servante qui n’a pas fait tuer ceux qui avait mal préparer son bain quand il était enfant.) Bref il deviandra un tyran, tandis que Ginna, l’oublié, va se montrer calme, juste et sage. Ce dernier bénéficiant d’ailleurs d’un pouvoir qui n’aura de cesse d’effrayer les autres : il est capable de faire apparaître en tapant dans ses mains des sphères lumineuses de petites tailles mais qui représentent en fait un monde.

Et puis soudainement Kaemen devient le Protecteur de la ville et le cauchemar va commencer. La lumière du soleil ou de la lune va disparaître et une armée de morts vivants va gentiment exterminer tout le monde, pendant que Ginna et son amie Amaedig vont tenter de survivre.
Et puis entre-temps on découvre que le pauvre Kaemen même s’il aime la destruction et n’aime pas l’humanité n’est qu’un pantin de la sorcière noire qui vit à travers lui, tandis que Ginna est venu au monde pour que la renaissance de la terre puisse se faire grâce à son pouvoir qu’il ne connaît pas et à ses sphères lumineuses.

Bref tout se mélange et l’histoire qui semblait simpliste se complique et on ne sait plus où donner de la tête. Entre la fin du monde, la magie, la Déesse et la sorcière noire, l’auteur a voulu trop en faire et malheureusement à mes yeux cela ne fonctionne pas et paraît plutôt ennuyeux. Quand à la fin je ne vais pas vous la dire pour le cas où un jour vous tombez sur ce roman, mais sachez que c’est assez spécial et le style de l’auteur n’aide pas. Les descriptions sont ennuyeuses et longues, les personnages n’ont à mes yeux pas réellement de personnalités. Ils ne font qu’agir au bon vouloir de la déesse de lumière et de la déesse de l’obscurité. Une bonne excuse me direz-vous pour zapper ce qui fait l’essence même d’un bon roman : de bons personnages.

Alors croyez-moi, il vaut mieux passer votre tour que vous attardez sur ce roman qui est selon moi, ennuyeux, long et qui au final ne vous aura nullement enchanté.

Commentaires