Le dernier rayon du soleil de Guy Gavriel Kay



Année d'édition: 2010
Editions :Pocket
Nombre de pages : 600

Quatrième de couverture :

Au nord, l'existence des hommes et des femmes n'a rien de facile. Survivre dans ces contrées aux paysages sauvages et au climat extrême représente un combat de tous les instants. C'est pourquoi, depuis des générations, les Erlings du Vinmark naviguent à bord de leurs vaisseaux-dragons et vont piller les terres des Cyngaëls et des Anglcyns, semant la mort sur leur passage.
Or, les temps changent... C'est du moins ce que constate Thorkell le Rouge, compagnon d'armes déchu du légendaire Siggur Volganson, au cours d'un raid punitif contre la ferme de Brynn ap Hywll, le Cyngaël qui a tué « le Volgan ». Même constat pour Alun, le fils du prince Owyn de Cadir: impliqué par hasard dans le terrible affrontement, il voit sa réalité basculer en une nuit après avoir découvert, coup sur coup, l'amour, la mort... et le peuple des fées!
Mais c'est Aëldred, roi des Anglcyns, qui possède la conscience la plus vive des changements qui menacent le nord tout entier, car lui seul comprend que la survie de son peuple dépend de celle des deux autres, tant les fils de leur destin ont été tissés de façon inextricable...
 
Mon avis :
 
Je ne connais l’auteur que de nom. J’ai pourtant un ouvrage l’arbre de l’été qui m’attend dans ma bibliothèque depuis quelques années. Alors quand l’occasion de découvrir cet auteur et ce one shot s’est présentée, je n’ai pas hésite une seconde. J’aime la fantasy et c’est un genre qu’il me plaît à découvrir à travers divers auteurs.

La couverture de l’édition Pocket est sublime. La quatrième de couverture est alléchante, ainsi je me suis vite jetée sur la lecture de ce roman.

Dès le début j’ai grandement apprécié de retrouver un tableau présentant les différents personnages. Cela m’a beaucoup servi puisque les noms sont tous très ressemblants et à plusieurs moments je me suis emmêlée les pinceaux dans les protagonistes. Retourner à ce tableau m’a permis d’y voir plus clair.

Concernant le style de l’auteur je l’ai trouvé très différent de ce que j’avais l’habitude de lire. Un style « brute » qui ne tombe pas dans la mièvrerie et qui ne cherche pas à être poétique. Un style qui pourrait, je le pense, déranger certains lecteurs qui n’en ont pas l’habitude. J’ai moi-même été légèrement déroutée au départ mais une fois plongée dans l’histoire, ce ne fut qu’un détail sans importance.

De l’histoire j’ai eu beaucoup de mal à réellement me plonger dedans. L’auteur nous offre tellement de détails sur son univers qu’on en vient à se perdre et à devoir revenir un peu en arrière dans la lecture pour s’assurer d’avoir réellement saisi le contexte. On y suit trois tribus vikings qui vont s’affronter pour un oui ou un non. Les cyngaëls et les Anglcyns sont alliés contre les Erlings un peuple du Nord. Allié est un bien grand mot puisqu’on sent les tensions et le manque de confiance qui habitent chacun des guerriers de chaque peuple. A cela s’ajoute quelques sorcières et fées qui vivent reculées des Hommes, n’apparaissant que pour s’emparer de leurs âmes ou pour leur accorder leur pouvoir en échange d’une chose bien particulière. Ainsi une sorcière acceptera d’aider l’un des personnages en échange d’une relation sexuelle pour avoir sa semence. Mais un événement va tout chambouler et les ennemis de toujours vont devoir s’allier pour leur survie.

Alors de l’histoire je ne pense pas qu’elle soit accessible à tous. Les trop jeunes lecteurs risquent de vite abandonner ainsi que les novices en fantasy. Ce roman est avant tout là pour ceux qui recherchent autre chose qu’un roman plein de bons sentiments. Les batailles, trahisons, meurtres et autres dominent un contexte brutale et masculins.

Des personnages j’en ai apprécié certains plus que d’autres. Je me suis sentie concernée par la relation entre le roi Aëldred et son épouse. Une relation basée sur un amour étrange et unique, elle acceptant de lui offrir son corps en échange d’une retraite dans un lieu religieux.

J’ai aussi beaucoup apprécié Bern, fils de Thorkell. La manière dont une sorcière réussi à l’embobiner m’a beaucoup fait sourire. Mon coup de cœur va à Alun ab Owyn. Il est un personnage charismatique, torturé par le décès de son frère et surtout il reste égal à lui même du début à la fin.

En bref, j’ai beaucoup apprécié ce roman même si le démarrage fut assez laborieux. Je remercie donc les éditions Pocket pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir un univers différent de ce qu’on lit habituellement et riche en rebondissement. 

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