Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

Nombre de Pages : 191
Editions : Folio SF
 
Quatrième de couverture :
 
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.
 
 

 
Je n'avais jamais eu l'occasion de lire ce roman de science-fiction. Je craignais de ne pas aimer et de ne pas saisir toute sa subtilité. Que j'ai eu tort!
L'histoire n'a rien de bien complexe. Montag est un pompier. Mais pas un pompier comme on les connaît! Non, Montag n'éteint aucun incendie, au contraire, il les allume. Son travail? Brûler les livres et les maisons qui en possèdent. Sa vie personnelle n'a rien de bien agréable. Il est marié à Mildred depuis dix ans, mais on a l'impression tout au long du roman, que Mildred est juste un robot, à toujours faire la même chose, soit parler avec "la famille" à la télé. Elle se dit heureuse mais elle ne l'est pas. Montag va commencer à redécouvrir la vie. Un soir, il rencontre Clarisse et la jeune fille lui tient une discussion qui va lui faire prendre conscience d'une chose grave : il a oublié tellement de chose! Il a oublié sa rencontre avec sa femme, il a oublié que la rosée se déposait sur l'herbe au petit matin, il a oublié le goût de la pluie, il a même oublié s'il est amoureux ou non!
Tant de choses anodines pourtant. Grâce à Clarisse donc, il va redécouvrir le monde mais surtout, il va voler un livre au lieu de le brûler et être témoin du suicide d'une vieille femme sur son lieux de travail.

Dès lors Montag devient un autre homme. Il en viendra même à tuer pour sa survie et à devenir un hors-la-loi. A travers l'histoire, l'auteur nous offre une petite critique de la société où les hommes qui pensent trop ne sont pas toujours les bienvenues. On conditionne les gens dans ce roman un peu comme dans Le Meilleur des Mondes de Huxley.

Sur les personnages, j'ai beaucoup apprécié Montag. Il devient enfin un homme libre et important et il sera la voix du futur. On ressent très vite qu'il est malheureux, sa vie ne lui convient pas et c'est grâce à la jeune Clarisse qu'il va en prendre conscience. Sa femme Mildred est beaucoup plus vide que lui. C'est une pochette sans âme et, pour elle, le bonheur, c'est d'avoir 4 télé géante dans la maison. On aura vite pitié d'elle, de sa trahison envers son époux et de sa fin tragique.
Car l'auteur nous offre ici un monde étrange, ignoble et ridicule. Quoi de mieux donc que de raser ce monde à l'aide d'une bombe nucléaire, pour permettre à Montag et aux hommes qui pensent de mieux le reconstruire?

Un très bon roman qui nous permettra de réfléchir!
Une lecture organisée par Livraddict !

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