Les aventures d'Aliette Renoir, tome 1 : La secte d'Abaddon de Cécilia Correia

Année d'édition : 2015
Edition :j'ai lu
Nombre de pages : 303
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En arrivant à Paname, les Allemands s’étaient rendu compte qu’une menace plus dangereuse qu’eux sévissait déjà. Alors, en accord avec leurs autorités, ils laissèrent ma famille, les Renoir, continuer leurs petites affaires. Je vais vous dire : cela aurait été plus simple si j’avais dû zigouiller des rongeurs et encore… j’en avais horreur. Bon, je ne vais pas vous mentir plus longtemps, je déteste toutes les bestioles, qu’importe l’espèce animale. Sauf que la plus terrible de toutes, celle que je traquais chaque nuit demeurait mon pire cauchemar. Mais voilà, l’honneur de la famille restait ma priorité. Si bien que même si j’avais le trouillomètre à zéro, je devais quand même braver mes peurs en affrontant mon ennemi juré : le vampire.

Mon avis :

Aliette Renoir est la fille d'Emile Renoir, un brillant chasseur de vampires. Mais la jeune femme est un peu maladroite et ne semble pas faite de la même étoffe que son père et son frère. Lorsqu'elle est envoyée en mission dans les rue de Paname, elle finit par intercepté un vampire, mais tout ne se déroule pas comme prévue. Dans cette capitale déjà envahie par les Allemands, Aliette finit par devenir l'en-cas d'un vampire très séduisant et la voici sombrant vers le côté surnaturel de ces créatures qu'autrefois elle chassait. Mais les vampires sont-ils vraiment ces monstres qu'on lui a décrit depuis son enfance ?

J'avais besoin d'une petite lecture détente et rafraîchissante lorsque j'ai choisi de lire ce roman. Il a parfaitement accompli son devoir, même si parfois j'aurais apprécié que l'héroïne se taise un peu pour nous laisser tranquille. On vit le roman au travers d'Aliette et forcément, si elle agace, le roman en devient moins sympathique à lire. Au départ, pourtant, j'appréciais son courage et sa façon de ne pas garder sa langue dans sa poche, mais parfois j'ai trouvé que c'était de trop, surtout pour une héroïne dépeint comme trouillarde. Lorsqu'on est vraiment trouillarde, on ne cherche pas à s'attirer la colère de vampires très dangereux, non, on se fait toute petite. Mais Aliette ne cesse de la ramener et elle finit dans des situations improbables. 

L'univers choisi par l'auteur était intéressant, cependant, j'ai trouvé qu'il n'était absolument pas mis en valeur puisque le roman m'a laissé un goût de huis clos comme souvenir. Aliette passe le plus clair de son temps enfermé avec d'autres vampires, tentant de prouver l'identité du vampire qui sévit et tue les autres pour une raison obscure. Ce roman est donc davantage un roman bit-lit sur fond de thriller où l'identité du meurtrier reste la priorité numéro une. Dommage donc de mettre de côté le choix de l'époque avec l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale, cela aurait put être beaucoup plus intéressant.

Comme je le disais donc, j'ai eu quelque peu du mal avec Aliette. Son franc parler plaira pourtant à de nombreux lecteurs, mais à force, on se lasse et on aimerait qu'elle apprenne à se taire pour nous faire plaisir. Ensuite, j'ai été déçue de voir qu'elle accepte si bien sa condition de vampire. Elle était une chasseuse de vampires, fille d'un grand chasseur et du jour au lendemain la voici dans la peau d'un vampire, semblant même y prendre goût grâce à son créateur Lawrence. Certes il est attirant, mais de là à tout lui offrir aussi facilement... son sang, sa virginité, sa vie tout entière même, c'est un peu trop gros et on voit que l'auteur a usé de la facilité pour offrir un roman qui détend le lecteur sans chercher à le faire réfléchir. 

Autre petite déception, ce sont les mâles qui entourent notre chère Aliette et qui semblent tous la trouver à leur goût. Du coup, on a un petit triangle amoureux et j'aurais aimé qu'Aliette ne succombe pas aussi vite à son créateur. L'intrigue proposée est assez simpliste, des vampires sont assassinés et tout pourrait laisser penser qu'Aliette en soit la responsable, mais heureusement, elle pourra mener son enquête avec l'appui de certains vampires anciens.

En bref, on passe un moment sympathique, entre humour et vampires, le tout pendant l'occupation Allemande en France. Dommage que l'époque ne soit pas davantage mise en avant et qu'Aliette soit parfois aussi agaçante. Le roman se lit tout de même avec plaisir ! On y passe un moment très sympathique !


Je croque lègérement dans ce livre : De bonnes idées, certes, mais mal exploitées.


Commentaires