Soleil vert de Harry Harrison

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 316
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
New York — Août 1999. Au milieu d'une population de trente-cinq millions d'hommes qui a retrouvé les Fléaux et les Grandes Peurs du Moyen Age, un jeune policier, Andrew Rusch, recherche l'auteur du meutre de Mike O'Brien, un des gros bonnets du marché noir. Mais pourquoi poursuivre un criminel quand on sait que la victime méritait mille fois la mort ? Comment faire respecter la « loi et l'ordre » quand on est soi-même talonné par la solitude, l'angoisse et le désespoir ? Au cours d'une enquête mouvementée, alors qu'à la veille de l'an 2000 la ville est infestée par les Prophètes du Malheur, Andrew Rush va découvrir sur quoi se fonde la Puissance des Maîtres du Futur.
Alliant la tradition du roman noir aux sortilèges du Space Opera, LE SOLEIL VERT est un grand voyage au coeur d'un avenir possible. Peut-être inévitable...

Mon avis :
New York, 1999. La population a atteint des sommets et chacun tente de survivre dans un monde qui manque cruellement de ressources. Andy Rush est policier dans cette ville qui part à la dérive. La chaleur y est assommante, les ressources limitées et les émeutes sont légions. Andy se doit de tenter d'aider ses collègues à canaliser les trafics en tout genre tout en empêcher les rassemblements divers de dégénérer. L'eau s'est faite rare et chaque habitant a le droit à un quota d'eau pour se laver et s'hydrater. Même chose pour la nourriture qui manque cruellement, car New York, à elle seule, consomme 100 % des ressources de la Terre. Lorsqu'un ami des politiciens se fait assassiner, Andy Rush est envoyé sur l'enquête.

Soleil vert a été écrit en 1966, soit il y a très longtemps et pourtant, il est toujours d'actualité. Ce polar futuriste met surtout le doigt sur des problèmes qui nous concernent encore beaucoup, et ce, un peu partout dans le monde. L'absence de nourriture, d'eau potable, la surpopulation, la pollution et un train de vie déplorable, ce sont des choses qui se trouvent encore à notre époque, soit 48 ans après que l'auteur a imaginé un futur peu reluisant. Par le biais de plusieurs personnages clefs, l'on découvre un univers triste et sale où la survie prime sur les liens affectueux. Andy par exemple est un flic qui paraît un peu blasé par son métier surtout vu la chaleur qui règne à New York (clin d'oeil au réchauffement climatique dont on ne parlait pourtant pas à l'époque).

Au départ, j'étais un peu sceptique et larguée. Il faut bien une cinquantaine de pages pour commencer à se sentir à l'aise avec l'univers oppressant du roman où la maladie et la famine dominent. Les conditions de vie de nos héros sont franchement difficiles et l'on découvre ce point grâce au jeune Billy Chung qui survit comme il peut, oubliant sa famille qu'il ne semble pas tant aimer parce que le plus important pour lui c'est de se nourrir et d'éviter les maladies. Le jeune garçon au fort caractère use de toutes les ressources possibles pour s'en sortir nous offrant de durs moments de lecture surtout lorsqu'il nous développe les conditions de vie dans sa maison avec sa mère, ses frères et sœurs. L'électricité elle-même fait défaut à la population qui doit se rationner sur absolument tout. Billy sera d'ailleurs l'élément déclencheur de l'intrigue puisqu'en volant de quoi survivre, il tue accidentellement quelqu'un. De là, Andy se voit confier l'enquête et ce n'est pas pour lui plaire.

Harry Harrison nous propose aussi de suivre d'autres personnages : Solomon, un vétéran qui vit avec Andy et qui tente de tout prendre à la légère et Shirl, la compagne de la victime dont très vite Billy s'amourache pour sa beauté.

Le texte est fort, le style est bon et l'on a du mal à penser que ce roman a été écrit aussi tôt tant il pourrait être toujours d'actualité. Apocalypse, condition de vie éprouvante, rationnement des denrées alimentaires, voilà ce qui constitue ce roman intelligent !

Ma note : 8/10


Commentaires

  1. En voilà un que j'ai très en envie de lire ! En plus je trouve la couv' superbe !

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