Bilan cinéma (5)

Arkin est un cambrioleur malin et doué dans son domaine. Lorsque sa femme et sa fille sont prises en otage par des hommes à qui il doit de l'argent, l'homme n'a plus qu'une solution : il doit cambrioler une maison afin d'amener ce que ses employeurs lui ont demandé.
Seulement, s'il parvient à s'introduire dans la maison sans encombre, il se rend bien vite compte que quelqu'un d'autre s'y trouve et pas pour les mêmes raisons. Tandis que l'heure tourne pour Arkin afin de sauver sa femme et sa fille, un tueur masqué intelligent et dangereux décide de torturer chaque habitant des lieux. Arkin devra trouver en lui le courage de sauver ces personnes et de sauver sa peau ainsi que celle de sa femme et de sa fille.
The collector est un film qui pourrait effrayer plus d'une personne qui aurait peur d'y voir un nanar. Mais rassurez-vous, The collector ne surfe pas sur les slashers actuels (Hostel, Saw, Détour mortel). Plus ingénieux, plus angoissant, il en fera frémir plus d'un avec un huis-clos stressant et qui nous torture autant que les personnages.
La réalisation est soignée tout comme les effets spéciaux. Les acteurs sont bons et crédibles et jouent leur rôle à fond. L'homme au masque est flippant, il semble inhumain et c'est un vrai psychopathe qui semble apprécier de tuer les gens de cette manière, avec des pièges innovants, intelligents et sans aucune possibilité d'y survivre. Une fois pris dans sa toile, on ne peut que souffrir.
L'histoire nous prend aux tripes puisque le cambrioleur en devient un héros malgré lui. Sa survie est difficile puisqu'il vient de tomber sur quelqu'un d'aussi intelligent et habile que lui, même si totalement différent.
Un grand film, à ne pas mettre entre toutes les mains, moi j'ai adoré !



Elena est une jeune femme très protégée par son père, un riche homme d'affaires. Lorsqu'elle fait le mur avec des amis pour se rendre en boite de nuit, elle est loin de se douter que l'endroit a été piégé par le fameux Collector, l'homme qui a tué et enlevé plus d'une cinquantaine de personnes et que les autorités semblent avoir du mal à coincer, manquant d'informations le concernant.
Lorsque la jeune femme en boite rencontre Arkin enfermé dans une malle, elle ne lui vient pas en aide, effrayée qu'elle est et c'est sous les yeux de ce dernier que le collector l'attrape et l'enlève. Arkin qui pensait en avoir enfin fini avec ce monstre est envoyé en mission pour retrouver la jeune femme, car lui seul a pu survivre face à ce tueur.
The collection est une suite un niveau au-dessus du premier opus. Ici on connait nos héros et on sait de quoi ils sont capables. Le tueur est d'ailleurs monté en puissance et invente des pièges encore plus incroyables pour tuer ses victimes. Ainsi, il parvient à tuer plus de cent personnes présentes dans une boite de nuit en l'espace de 5 minutes !
Retrouver Arkin directement après le premier opus est juste génial puisque l'homme qui connait son adversaire va se montrer encore plus coriace. C'est cependant un opus qui devient une véritable boucherie, et ce, dès le début pour ensuite nous montrer un musée aux horreurs des plus écœurants !
On découvre à quel point on était loin de se douter des capacités du collector puisqu'il nous prouve que la nature humaine est troublante et que l'on n’est jamais sûr de rien avec les autres. Une véritable chasse se déroule sous nos yeux où ceux qui pensent être les traqueurs deviendront les proies !
Un film à ne pas mettre entre toutes les mains, c'est certain. Pour ma part, j'ai juste adoré cette suite avec un dénouement à la hauteur de mes attentes !



R est un zombie. Il passe ses journées à se promener dans l'aéroport où les siens ont élu domicile sans se soucier du lendemain. La seule différence entre lui et les autres, c'est qu'il passe son temps à penser et à espérer pouvoir rêver de nouveau comme lorsqu'il était vivant. Il ne sait pas qui il était, ni ce qu'il faisait autrefois de son temps, mais aujourd'hui cela n'a plus d'importance, son seul but étant de devoir se nourrir des vivants. Lorsque les zombies n'ont plus d'espoir et que la faim devient trop importante, ils mutent et deviennent des osseux, ces créatures qui n'ont plus rien d'humain et qui se montrent plus dangereuses et plus fortes que la moyenne. R craint de devenir un jour comme ça, aussi il préfère ne pas trop y songer. Lorsqu'un jour il décide d'aller se nourrir, il est loin de se douter qu'il fera la connaissance de Julie, une vivante qui peu à peu réveillera la part d'humanité qui se cache en lui.
Warm Bodies est tiré du roman Vivants d'Isaac Marion, roman que j'avais adoré lire et qui fut un coup de cœur. Si le film est assez fidèle, il se veut beaucoup plus drôle et romancé que le roman. Les acteurs se révèlent être crédibles et ont pris leur rôle au sérieux, on le ressent de suite, surtout Nicholas Hoult qui nous offre une excellente prestation dans le rôle du héros zombie. Alors certes, le film nous propose une romance, mais on est là très loin des films du genre (Twilight, Sublimes créatures...). Warm Bodies est volontairement drôle et rempli de second degré ! (Il suffit d'entendre les pensées du zombie qui vous feront vraiment sourire).
L'adaptation zappe volontairement certains aspects du roman comme la nouvelle vie que s'invente R avec une autre zombie et le côté dramatique (n'oublions pas qu'il s'agit d'un monde post-apocalyptique et que le héros est un mort qui pense), mais elle offre aussi un certain espoir pour cette situation et nous offre une belle histoire sur l'acceptation des différences d'autrui pour pouvoir faire revivre la Terre.
L'histoire d'amour est légère et drôle et ne prend pas vraiment toute la place de l'histoire qui sait où elle veut aller et certainement pas dans la romance pure et simple. De ce fait, le réalisateur Jonathan Lévine nous offre son lot de scènes sombres et mouvementées avec attaques de zombies, pertes humaines et survie en milieu hostile.
Je retiendrai également la qualité du jeu de l'acteur John Malkovitch dont je suis fan parce qu'il nous montre que peu importe le rôle qu'on lui donne, il assure toujours !
Du coup, je recommande fortement ce film pour sa morale et sa fin très belle et rarissime dans les films ou romans de zombies.


Léon, photographe qui recherche le succès via ses photographies surprenantes et plutôt glauques, réussit un jour à prendre en photo l'agression d'une mannequin, dans le métro en pleine nuit.
Quelques jours après, il s'aperçoit que la jeune femme est portée disparue. Très vite, remarquant que la police ne prend pas au sérieux ses clichés, il va tenter de comprendre ce qu'il se passe dans ce métro. Et là, la découverte d'un homme étrange, taciturne et toujours présent lors des disparitions va lentement lui faire perdre la tête et l'obséder au point que son ami et sa petite amie vont se voir malgré eux entraîner dans une chasse au tueur en série des plus étonnantes.
Midnight meat train est un film qui surprend. La réalisation est vraiment très soignée, l'ambiance est angoissante et les acteurs jouent leur rôle avec beaucoup de crédibilité.
Certaines séquences assez sanglantes font preuve de beaucoup d'esthétisme et du coup en deviennent très agréables à regarder.
La traque du tueur en série devient obsessionnelle non seulement pour Léon, mais aussi pour nous puisqu'on est dans le flou total concernant les motivations de Mahogany. Pourquoi tue-t-il ? Pourquoi uniquement dans le métro ? Quel est le mobile ? Pourquoi semble-t-il étrange et malade ? Bref, le téléspectateur passe lui aussi par une série de questions et il est loin de se douter de la réponse.
Si la première partie du film est clairement dans le genre thriller, la seconde partie tombe peu à peu dans le fantastique pour nous surprendre . Si tout le monde ne pourra apprécier ce film du fait de certains passages vraiment horribles (mais que j'ai pour ma part trouvé très sympas), ce film a le mérite d'innover et de proposer quelque chose d'assez inédit et qu'il ne me semble pas avoir déjà vu ailleurs. Et quand on sait qu'il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle de Clive Barker, (présente dans le premier tome de Livres de sang) forcément, on comprend encore mieux toute l'étendue de la folie humaine et le côté volontairement barbare de certaines séquences !


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