Année d'édition : 2008
Edition : edilivre
Nombre de pages : 538
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Banni il attend sa délivrance depuis des siècles. Dévoreur d'innocence, il règne sur les initiés de l'Ombre. Lorsque le sang du sacrifice donnera chair à la foi. Lorsque passé, présent et futur ne feront qu'un. Quant la nouvelle race venue du fond des âges fondra sur l'humanité. Délivré par la main abjecte de sa descendance, il reviendra parmi les hommes. Pour se nourrir de chair et de péchés.
Edition : edilivre
Nombre de pages : 538
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Banni il attend sa délivrance depuis des siècles. Dévoreur d'innocence, il règne sur les initiés de l'Ombre. Lorsque le sang du sacrifice donnera chair à la foi. Lorsque passé, présent et futur ne feront qu'un. Quant la nouvelle race venue du fond des âges fondra sur l'humanité. Délivré par la main abjecte de sa descendance, il reviendra parmi les hommes. Pour se nourrir de chair et de péchés.
Mon avis :
David Daniels emmène sa famille pendant trois mois pour devenir le concierge
du pensionnat de Dragstone. Lui qui était un bon journaliste est très vite tombé
dans la dépression suite au meurtre de son caméraman. Depuis, ses nuits sont
mouvementées de multiples cauchemars. Sa femme elle-même a de nombreux démons
enfouis en elle. Victime de sévices sexuels dans son enfance, elle n'a hélas pas
non plus des nuits agréables. Leur fille adolescente, elle, est plutôt branchée
clairvoyance et mysticisme. Quant au petit garçon, il ne pense encore qu'à jouer
et à découvrir le monde. Ce que cette famille ignore, c'est qu'elle va mettre
les pieds dans un lieu sordide où l'enfer règne et surtout où chaque habitant
cache un secret lourd et vicieux. David n'emmène-t-il pas sans la savoir sa
famille vers une mort certaine ?
Le seigneur des mouches avait un spitch très intéressant. Moi qui suis une
grande amatrice d'anciens auteurs de l'horreur (clive barker, graham masterton,
Joe Hill, Stephen King, James Herbert, Jack Vance, Dean koontz...) j'avais hâte
de me plonger dans un nouveau roman horrifique à l'ancienne et comme on en fait
plus de nos jours. Hélas, très vite, mon enthousiasme a disparu et j'ai, je
l'avoue, peiné pour terminer ce premier tome.
L'écriture de l'auteur constitue en grande partie un problème pour le roman
ici proposé. Style qui manque beaucoup de fluidité, hésitation dans
l'utilisation des temps et de la ponctuation, vocabulaire léger et quelquefois
mal employé ( un menton énergique, par exemple, je trouve que cet adjectif ne
peut qualifier un menton...). À mon sens, l'auteur devrait revoir l'intégralité
de son roman et tenter d'adoucir le ton et surtout de corriger ses phrases qui
pour moi manque de finesse. Le vocabulaire des personnages est beaucoup trop
vulgaire, et certes, on est loin d'être dans un pays enchanté, mais justement à
trop vouloir foncer tête baissée dans une optique très horrifique, les passages
qui devraient nous faire frémir ne nous font aucun effet. Il serait intéressant
de mieux doser ces passages et tout ce qui les entoure pour justement jouer sur
un contraste qui fonctionnerait davantage.
Certaines situations sont juste excessives à mes yeux. Le fils du maire de la
ville qui agresse Jenny en plein restaurant sans que personne ne bouge, c'est
improbable. Son comportement l'est tout autant. L'auteur a voulu donner un degré
d'horreur dans son roman trop important et du coup, l'effet et complètement
loupé. Entre les viols, les monstres, les cauchemars, les tueurs en séries, les
insectes, la secte..., il y a trop de choses et le lecteur n'a pas une seule
seconde pour souffler et accumule la lecture d'événements abjects et gores. Je
n'ai à aucun moment réussi à avoir de la compassion ou de la peine pour un
personnage. En fait, j'ai l'impression de lire un journal écrit par un
journaliste qui n'a aucune émotion particulière pour ses héros tragiques qui
affrontent le mal.
Second problème à mes yeux : la multitude de personnages et d'événements. On
n’a pas le temps de s'attacher aux héros que déjà l'auteur nous propose de faire
la connaissance d'un nouveau protagoniste. On va donc suivre au moins dix
personnages différents et qui n'ont comme lien entre eux que le lieu où ils se
trouvent et le démon. Entre David Daniels, Sally Daniels, Jenny Daniels, Jason
Daniels, le shérif Doug Bradford, Maude Bradford, Joey Bradford, Katleen
Bradford, Fred Flanagan, Darren Davenport, Vernon Davenport, Scott Fildjerall...
bref, il y en a trop et la plupart meurent ce qui ne nous permet pas de nous y
attacher.
Concernant l'histoire en elle-même, je pense que l'auteur a voulu trop en
faire en s'inspirant de beaucoup d'auteurs connus dans ce milieu. Je suis
persuadée que les auteurs d'horreur ont bercé sa jeunesse parce que cela se
ressent, mais hélas, l'effet n'est pas le même. Pourquoi n'avoir pas choisi
d'impliquer une famille bien sous tout rapport dans ce milieu pour jouer
davantage sur les contrastes ? (Ne pas faire que Sally a été violée dans sa
jeunesse, que Jenny ne soit pas l'occulte, et que David n'est pas subi un tel
choc dans sa carrière par exemple.) Je pense que cela aurait eu plus d'impact
pour le lecteur et pour la famille que de les voir, eux, débarquer dans quelque
chose qui les dépasse psychologiquement.
Je ne vais rien ajouter, je pense avoir dit le principal qui fait que selon
moi, ce roman n'est pas réussi. C'est dommage, car l'auteur a de l'idée et de
l'inspiration, mais un retravaille de fond serait nécessaire en occultant pas
mal de scènes et détails pour renforcer son côté horrifique.
Ma note : 3.5/10
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